Mardi 17 mai 2005 - Vers Aire sur l’Adour
Nous avons pris le train à Beauvais (pour 6 personnes) Ghislaine, René, Françoise, Jacques, Anne-Marie et Jean. À 8h avec changement à Paris pour un départ à 10h15… Ce fut très juste… Mais ça a marché ! A l’arrivée à Aire sur l’Adour, à 18h30 à l’hôtel Akumat, nous attendaient Marie-Rose et Jean-Marie qui avaient commandé un repas traditionnel et régional : « une demie palombre » par personne. Éliane et Danielle nous ont rejoint à 20h.…
Mercredi 18 mai 2005 - Aire sur l’Adour – Miramont Sensacq
Le départ de l’équipe (10 personnes) s’est fait à 8h30 pour Sensacq 24km. Le pique nique prévu, organisé par Marie Rose fut pris dans un refuge à Latrille à mi-parcours. Il a fait très chaud et nous avons profité de ces magnifiques paysages landais. Françoise et Jeannot n’ont pas marché l’après midi. La marche s’est terminée à 16h au gîte de la ferme de Marsan chez M. et Mme Darnaudry. Nous avons eu par notre hôte une explication sur l’élevage et le gavage des canards, et un excellent repas à base de confits et autres produits de la ferme a terminé la journée. Ce gîte aurait reçu 1100 pèlerins en 2004.
Jeudi 19 mai 2005 - Miramont Sensacq – Pomps
Nous quittons le gîte « Maison de Marsan » pour Pomps (29km sont prévus) courage ! L’étape la plus longue pour cette année. Nous quittons les landes pour arriver dans les Pyrénées Atlantiques, mais nous montons et descendons plusieurs fois, ce qui met à mal nos genoux et nos mollets. Arrivons au Fichous-Riumayou, pour le pique nique… Bienheureuse halte ! Sieste qui nous ravigote, pour arriver à Pomps. Le gîte communal, un baraquement avec quelques cloisons pour nous isoler les uns des autres. Cuisine très correcte, bien aménagée. Douches et WC insuffisants. Surprise : Une malade, Ghislaine, température à 38°5, tout le monde est aux petits soins pour elle. Qui aura le meilleur remède !
Ghislaine
Vendredi 20 mai 2005 - Pomps – Arthès de Béarn
Le meilleur remède c’est le médecin… C’est l’avis du groupe. Aussi, après une nuit plus ou moins bonne, à 9h Jean et Danielle me conduisent à Arthès de Béarn chez lz Dr. Une ordonnance pour quelques médicaments qui me mettront sur pieds rapidement, je l’espère… Après quelques conseils de prudence, je reprends la route via Maslacq et à l’hôtel Maugauber, halte pour l’après midi et la nuit.
Ghislaine
Samedi 21 mai 2005 - Arthès de Béarn – Navarrenx
Hier au soir arrivée à l’hôtel de Maslacq sous le soleil. Accueil chaleureux, bienheureuse douche, repas jambon de Bayonne saumon sauce estragon et poire Belle-Hélène. Le garçon, lui, c’est Frédéric, fort aimable qui nous propose le pichet du pays. 7h30 : Dans le hall Jacques au piano nous joue la Marseillaise. Les bagages sont chargés. Anne-Marie veut même mettre ceux d’un autre Transbagage. La route s’ouvre devant nous : Montées et descentes, c’est le lot du jour. Pique nique où Florence et Olivier viennent nous rejoindre. Après le pique nique, toujours frugal du midi, départ vers Navarrenx. Après une courte marche facile (pour une fois) descente et plat, en sous bois. Nous n’avons pas pu profiter de l’ombre car le temps est menaçant et même orageux ! Après cette courte marche, donc, nous arrivons à 14h30 à Navarrenx, ville fortifiée à la demande du grand-père d’Henry IV, protestant, pour se défendre des catholiques… Voir vos manuels d’histoire pour la suite. 17h30 accueil par les hospitaliers de St Jacques, petit vin de bordeaux et signature des créanciales par une dame Strasbourgeoise, protestante, qui semble avoir gardé une dent contre les catholiques. (L’œcuménisme est encore loin !) Le soir, restaurant à l’hôtel du commerce dans l’annexe duquel nous dormons. Menu : Tomates à la mozzarella, cabillaud avec riz. C’est la semaine du riz ! Au dessert, grosse surprise pour Florence et René qui à peu de jours près fêtaient leurs 20 ans respectifs. Par discrétion pour Florence on ne dira pas l’âge ! Et 2ème surprise : Un béret basque, chacun, de couleur rouge, bien sûr ! Voir les photos où chacun des 12 a essayé le symbole basque. Cabillau, tous à vos encyclopédies, Jeannot et Olivier Fraisse ont lancé la polémique : La morue, poisson des mers froides ? Cabillau, poisson des mers chaudes ? Et si le Cabillau s’appelait Morue seulement après le salage ? Réponse pour l’année prochaine… Vous y penserez !!!
F et R Pagès
Dimanche 22 mai 2005 – Navarrenx – Arroue
Aujourd’hui c’est un peu plus tard, qu’on a prévu notre départ, Car hier soir à l’église, l’hospitalière, en garde, nous a mise : Par temps de pluie votre GR, risque de vous jouer un mauvais air ! L’eau dans le sentier affluant, C’est pu un ch’mur, un océan ! Alors pèlerins, prenez la route, c’est plus sûr, plus court, pas de doute. Cinq kilomètres en moins, du gâteau, on peut rester plus au dodo. A dix heure ainsi nous partîmes, tranquilles, confiants, comme est en gym. Mais Jeannot n’était pas content, que l’on ne marche pas tous en rang. A gauche vous devez tous marcher, J’veux pas en voir des deux cotés ! Vu qu’on est bien obéissant, on s’est mis à l’alignement. Sur cette route bien agréable, traversant bois et de beaux prés, certains devisaient toujours affables, tandis que d’autres en silence priaient. La pluie de temps à autre mouillait, mais c’était pas pour nous déplaire. Après soleil des jours derniers, comme l’onde pure d’une rivière, mais l’heure approchait de midi, quand nous arrivâmes à l’abri, que Jean Marie a bien choisi. (Que par nous tous il soit béni !) Le moment d’ailleurs opportun, car la pluie redouble son grain. Un Jurançon dû à Éliane, fut apprécié, comme de nos pères la manne. Puis comme toujours joyeusement, nous partageâmes un bon pique nique, choisi avec discernement, pour sa vertu gastronomique. (Il fallut défendre notre part, contre Polly et sœur Bernard) Une heure encore et quelques pas : L’étape, nous arrivons au bout, à la ferme Bahateguya, près du village d’Arroue. L’hôtesse y fut bien accueillante, sa cuisine étant gouleyante ; sans doute pour entrer chez Morphée, c’était plutôt rusticité, mais moi qu’écris sur mon lit, je m’y sens toujours réjoui. J’en aurai fini ici, si ce n’était qu’Anne-Marie, m’a dit de parler de citronnelle ! Demandez lui donc à elle…
Jacques
Lundi 23 mai 2005 – Arroue – Ostabat
Après un petit déjeuner frugal (bouches sales de confitures : Kiwi et pommes, pêches, figues, à la ferme Bahateguya de Mme Barneix Irène nous prenons la route pour Ostabat (21km). Beaucoup de goudron et de sous bois. Éliane en ballerines et Danielle en savates jusqu’au point de rendez-vous à 11h30, où nous attendait notre dévoué Jeannot en 206. En ce jour de fête mémorable (66 ans de René), la table était dressée dans un endroit très bucolique, table ronde et sièges confortables, assiettes de couleur, verres remplis de Jurançon. Pour cette occasion notre trésorière avait mis les petits plats dans les grands. Boudins secs, saucissons et le reste comme d’habitude en attendant le gâteau (fameux pastis à la vanille). Repus et émoustillée, je laisse la plume à ma copine Éliane… Danielle Pas de sieste. Quel dommage ! Les pas s’étirent de plus en plus et la ferme d’Ostabat nous paraît si loin. Passage près de la « Stèle de Gibraltar » (sur la colline de Saint-Sauveur à Saint-Palais), point de rencontre des chemins de Compostelle du Puy en Velay de Tours et de Vézelay. Une grimpette, de la caillasse, de la boue, un boyau entre arbre et pipi de vache, puis une trouée et enfin la ferme ! Non ! Passons le village, une autre grimpette, et enfin la récompense : Une vue superbe sur les vallons et les montagnes lointaines, depuis une belle terrasse. Ah ! Farniente !… J’en pose le stylo… Éliane (Merci à vous compagnons de St Jacques qui m’avez permis de cheminer un moment avec vous. Hasta luego ! peut être. Bonne route…) Nous voici à la ferme Gaineko, un gîte tout neuf et superbement aménagé dans une ancienne porcherie. Nous y sommes accueilli chaleureusement par une gentille hôtesse et nous nous délassons sur une terrasse devant un splendide paysage verdoyant. Coup de téléphone de Jean-Marie et Jeannot. Ils sont en panne de gasoil avec le 4×4. Ah ! Là là.. Françoise et René volent à leur secours. C’est en compagnie d’autres pèlerins venus d’Allemagne, de Bretagne, d’Australie, de la Loire que nous passons à table et goûtons aux spécialités du pays basque, entre-coupé de chants basques, interprétés d’une voix de stentor par notre hôte. Un couple de Bretons qui fait suivre depuis Le Puy sa bombarde et son biniou nous jouent quelques airs et nous apprennent quelques pas de danse. Quelle ambiance ! Quelle agréable soirée !
Marie-Rose
Mardi 24 mai 2005 – Ostabat – Saint Jean Pied de Port
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Mercredi 25 mai 2005 – Saint Jean Pied de Port – Roncevaux
L’ascension du col de Roncevaux ! Que de paroles dites, que de recommandations, que de craintes et pourtant, nous l’avons gravi. Nous avions pensé à tout sauf au vent qui poussait à l’inverse de la marche. Ravis, comblés : De beaux paysages plein les mirettes. Des moutons sans clochettes, des chevaux avec… Vous dire que ce n’était pas difficile serait un pieux mensonge. Oui, la grimpette à la sortie de Saint Jean Pied de Port coupait le souffle. Il y avait bien les quelques plats annoncés par Jean-Marie, mais quand même il fallait aller vers une autre côte encore plus dure. Le moral des troupes n’a pas faibli. Parlons aussi de la descente sur Roncevalles : Nous l’appréhendions autant que la montée. Elle était très longue et comme nous avions épuisé nos ressources, nous sommes arrivés au radar !
Anne-Marie
Jeudi 26 mai 2005 – Roncevaux – Zubiri
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Vendredi 27 mai 2005 – Zubiri – Pampelune
A l’ombre, à l’aire de repos d’Iroz, Françoise et René attendent les marcheurs… Au point de rendez-vous donné par Jean-Marie.
Mercredi soir, donc, pour reprendre la suite, arrivée à l’hôtel Posada, près de l’abbaye de Roncevaux ; coup de chance, sur les deux hôtels, Jean-Marie avait choisi celui du bas ! L’autre : Il fallait encore remonter !!! Repas à 20h30. Messe rapide et bénédiction des pèlerins à 20h. Tapas :Entrées multiples, charcuteries, asperges, ronds de je ne sais pas quoi ? (poisson ou viande) Saucisses puis petite côte d’agneau et… des frites ! Qu’elles étaient bonnes ! Nous en avons demandé un 2ème plat. Avec un petit vin de Navarre. Après une nuit bien réconfortante et longue, trop longue pour nous, puisque le petit déjeuner n’était servi qu’à 8h30… Grosse déception générale, habitués à commencer la journée à la fraîche. Bon !
Jeudi, l’étape Roncevaux – Zubiri devait nous sembler plus facile sur le plan général, la moyenne est à la descente. Il y avait quand même des petites grimpettes qui rappelaient la fatigue de la veille, et quelques petites descentes pierreuses, qui rappelaient à Jeannot d’être prudent avec ses genoux ! Vers 16h arrivée à Zubiri. L’hôtel Hosteria de Zubiri, aux murs épais, qui conservaient bien la fraîcheur réconfortante après la chaleur de la journée. Accueil en musique, salle de télé, bibliothèque, petit demi bien frais pour les hommes, sauf Jean-Marie, qui a préféré la citronnade avant de repartir chercher le 4×4 et les bagages. Repas à 200h30. Les menus avaient été choisis par chacun et remis avant 19h pour être servis à 20h30. Plutôt 21h, heure à laquelle il manquait Jean-Marie et Jeannot, partis faire du repérage comme chaque soir de notre périple. Pour l’étape du lendemain : Pampelune ! Ce qui ne paraît pas facile, d’où une légère polémique un peu embrouillée par la fatigue de chacun… La nuit portant conseil… A chaque jour suffit sa peine…
Vendredi matin, la fatigue de Françoise et René a permis aux huit autres de marcher… Le 4×4 et la 206 sont là avec nous à l’aire de repos d’Iroz. Nombre de pèlerins, je ne les ai pas comptés, s’arrêtent et prennent leur petit déjeuner (9h30-10h) assis sur les bancs de pierre et aux tables de pierre. Aire certainement récente, car les arbres sont petits, et l’ombre très légère. Le midi, cela ne doit pas être drôle ! Tiens ! Notre Argentin, avec ses chevaux longs et frisés, qui passe. Tiens ! voilà nos cyclistes d’hier, la dame toute seule d’hier midi. Tiens ! Voilà la jeune, toujours suivi par un chien qui a décidé de la suivre comme nous dans l’étape de Saint Jean Pied de Port à Roncevaux ; un chien, ce n’était pas le même, nous suivait ; on essayait de le chasser, mais il revenait, enfin débarrassé à la frontière, (au panneau annonçant l’entrée en Navarre) il nous a quitté. Mais oh ! Surprise, hier après midi, lors d’une petite pause, avant Zubiri, il était là, couché près de nous… Ce jour nous ne l’avons pas vu… Il est 10h20, Françoise dort toujours dans la 206… Carpe Diem !
Petite note personnelle : Assis là, en train d’écrire, je dois passer pour un touriste. Les pèlerins posant leur sac, parlent entre eux et ne s’adressent pas aux touristes… Ce serait du racisme ?
Françoise et René
Samedi 28 mai 2005 – Retour
I- Ecoutez bien, fin de la marche, ça donne du courage
Ça donne envie de voyager un brin
Ça fait du bruit et ça n’est pas très sage
Mais ça fait rien, ça mange aussi du pain.
Refrain : Ça fait, ça fait, ça fait rien (ter)
Rien de rien, de rien, de rien, rien.
II- Ecoutez bien mes bons amis, à l’heure du pique nique
J’en connais trois qui ne sont pas des mages
Ils dévorent tout comme des ogres
Mais pas de panique, c’est qu’ils ont un train à prendre.
III- Ecoutez bien mes bons amis, encore des kilomètres
Et nous seront prêts pour prendre le train
Pampelune Paris, et à l’année prochaine
Saint Jacques, c’est sûr, c’est lui qui nous entraîne.
Arrivé à la gare de Pampelune, après une attente de 4h, Françoise, René, Jacques, Anne-Marie et Jeannot ont un train pour 18h. Jean-Marie et Marie-Rose prennent les créanciales pour les faire tamponner à l’office du tourisme e Pampelune et les redonner au groupe. Adios ! Adios ! Et l’année prochaine, place à d’autres aventures sur les chemins de Saint Jacques… Que Calor ! Aïe! Aïe!
Florence/Olivier