13 Mai 2008 - EL ACEBO - MOLINASECA - 9,4km
Nous nous retrouvons une nouvelle année et dernière année pour les chemins de Compostelle! Nous sommes arrivés à l’aéroport de Beauvais-Tillé à 7 h, quand Florence
remarque qu’elle n’a pas sa carte d’identité! Panique, il faut donc repartir chercher la carte avant l’embarcation. Ouf! 5’ avant la fin pour l’embarcation , nous partons tous: Jacques, Pierre, Ghislaine, Anne-Marie, Jeannot, Olivier et Florence.
A la douane, au contrôle des bagages, Pierre et Jacques sauvent leurs sandwichs mais perdent l’H2O, quant à Olivier et Florence, ils perdent leur crème solaire car plus de 100 ml! Dommage! sinon tout va bien, rien d’autre de croustillant concernant l’aéroport.
Nous sommes arrivés à Madrid à 10 h 30.
Au moment de récupérer le véhicule (un Peugeot 807) nous avons dû constater les dégâts sur celui-ci, car l’arrière du véhicule était endommagé.
Après multiples kilomètres nous avons un petit creux: pause sur l’autoroute pour pique-nique! A gla gla!! nous avons un peu froid car pas de soleil, nous le cherchons.
Après une pauseà Astorga, nous arrivons à Molinaseca où nous attendent Jean-Marie et Marie-Rose. Grande retrouvaille!
Jean-Marie nous propose de faire le dernier tronçon entre El Acebo et Molinaseca (9,5km) Tout le monde accepte.
Sur le chemin beaucoup de senteur: du thym, de la lavande, des fleurs magnifiques et superbes châtaigniers (comme le dit si bien Jean-Marie des châtaigniers cévenols).
Nous poursuivons notre marche à travers les maisons à balcons en bois typiques. Malheureusement nous finissons le chemin sous la pluie! Mais heureusement, un repas très copieux nous attend à l’auberge des pèlerins avant un repos salvateur.
A demain pour d’autre aventure!
La montagne à Molinaseca, ça revigore!
Florence
14 Mai 2008 - MOLINASECA - CACABELOS - 22,3km
7 h 45.- Petit déjeuner, pas possible avant, mais peu dekm pour cette 1ère journée. Croissants appétissants pas suffisant pour nous, Olivier se débrouille pour avoir du pain…
Sortons de Molinaseca , photo d’un beau St Jacques en pierre. Arrivée à Ponferrada: un pont médiéval très étroit sur le rio Boerza , tout restauré; l’homme du XXième siècle en a construit un autre à côté pas très réussi, «l’œuvre d’art» Jean-Marie prend quelques photos. Chemin avec de très belles roses. Le long de la route beaucoup de cultures potagères, ce sont de très grands jardins, les maraîchers d’un certain âge doivent vivre de leur culture.
Arrivée à Pontferrada , château des templiers (grandiose); basilique de Nuestra Señora de la Eneima (églises) sur le chemin plusieurs statues et croix de pierre.
En sortant de Ponferrada , Anne-Marie se voit offrir une rose blanche par un passant, chacun a sa version sur ce geste…
La traversée de Bierzo, des vignes à perte de vue, quelques unes mal entretenues par rapport aux nôtres en France, Marie-Rose m’explique que pour l’érosion, il ne faut rien faire aux pieds des ceps.
Devinette?
- Qu’est-ce que trois bouteilles d’eau devant la porte d’entrée d’une habitation? de l’eau pour les pèlerins me répond Anne-Marie.
- Qu’est-ce que six bouteilles d’eau dans tous les recoins d’une autre maison? Mais non , c’est pour que les chiens ne fassent pas leurs besoins sur les coins des maisons , me répond Jean-Marie.
Voilà encore des illusions perdues!!
Les cigognes sont de retour, nous voyons plusieurs nids en différents endroits. Beaux champs de coquelicots.
Nous entrons dans Cacabelos, quelques belles façades et jardinières en forme de coquilles St Jacques.
Florence et Olivier, pas fatigués, visitent le musée archéologique.
Un ancien hôpital transformé en boutique «Moncloa de San Lazaro» Caverne d’Ali Baba où l’on trouve divers produits. J’achète une chouette pour ma collection perso,yeux jaunes pour le travail, yeux verts pour la santé, yeux rouges pour l’amour (il n’y en avait plus) . Sympathique commerçant qui nous offre me verre de l’amitié … Ensuite repas et repos pour partir en forme demain.
Ghislaine
15 Mai 2008 - CACABELOS - TRABADELO - 17,9km
Départ 8 h 40. Arrivée sous des trombes à Villafranca del Bierzo vers 11 heures après un stop and go par l’église de Santiago où «Sœur Anne-Marie» tamponna les créanciales de toute la «fine» équipe. Avant d’arriver audit lieu , nous traversâmes moult vignes bordées d’aneth et de rosiers plus buissonneux et odorants les uns que les autres. Au détour d’un chemin, nous croisâmes enfin des compatriotes. Qu’il est agréable d’entendre la langue de Molière plutôt que celle de Goethe ou autre Cervantès.
Aujourd’hui, dans notre périple, notre pauvre Marie-Rose a dû nous abandonner pour cause de hanches réfractaires aux intempéries. Elle en profita pour véhiculer Jeannot et autres bouteilles d’apéritif dont l’évaporation du contenu ne sera pas due à la canicule!
Après un déjeuner dans la pénombre, puis une attente en terrasse due à un orage passager, nous passâmes devant le Palais de St Nicolas. A noter que cette ville de Villafranca del Bierzo, comprend également un château fort en partie restauré et, semble-t-il un couvent, etc…
L’orage passé, le «chef» Jean-Marie pria aux yeux d’Anne-Marie, Ghislaine et Jacques de s’ouvrir, rappelant qu’au menu environ 8km attendaient les pieds de tous. Ils furent parcourus le long de la Nationale 6 sous un soleil qui daigna enfin nous réchauffer. Une halte intermédiaire eut lieu à Pereje.
Tout le monde rejoignit l’hôtel Mova Ruta, nouveau lieu de villégiature d’un soir vers 16 h 10, étant observé qu’Olivier ayant une mine patibulaire était soutenu par Florence. Il faut dire que notre ami, après avoir terminé la soupière du déjeuner, attaqua avec son coup de fourchette légendaire, une paella tout droit sortie du congélateur. Que peut-on espérer pour demain? Du soleil pour tous, une hanche en forme pour Marie-Rose, le tout pour une ascension (peut-être) vers O Cebreiro.
Pierre
16 Mai 2008 - TRABADELO – O CEBREIRO - 19,8km
Nous quittons le sympathique hôtel Nova Ruta à 7 h 40 pour effectuer ce qui est considéré comme «redoutable»: l’ascension du mont Cebreiro.
Commençons par le commencement:
Au petit-déjeuner, nous avons vu à la télé qu’on annonçait de la pluie toute la journée, c’est donc bien équipés pour affronter les intempéries que nous attaquons le camino. En fait, nous n’avons pas eu d’eau, une bonne route goudronnée pendant une bonne dizaine de kilomètres et très souvent du soleil.
Cela commence comme une promenade le long du Valcarce. Hameaux et villages se succèdent et on marche assez peinards en attendant la «fameuse» montée du Cebreiro.
Les petits villages de Ambasmestas , Vega de Valcarce et sa charmante église; près de Rutelan on aperçoit les deux immenses ponts autoroutiers qui, de loin, semblent être l’un sur l’autre: l’ouvrage de l’homme au milieu de l’œuvre de Dieu.
Puis, heureuse surprise: Marie-Rose nous attend dans la Land Rover avant que nous quittions le goudron pour emprunter ce qui sera le début de notre vrai camino; agréable sustentation avant de l’emprunter.
Ledébut est des plus agréables : paysage verdoyant, bon soleil. On commence à monter mais le paysage est tellement beau que l’on s’arrête pour l’admirer (pas encore pour «pauser»).
Puis, le temps devient moins clément, les nuages ont tendance à passer du blanc au gris, puis au gris noir et la fraîcheur se fait sentir. Nous arrivons alors, certains par la route goudronnée relativement facile, et d’autres (Flo et Olivier) par un chemin assez malaisé,semble-t-il , à La Fasa où nous nous retrouvons tous dans la sympathique auberge «Bar de Mary» où un bon repas nous remet en forme pour le dernier tronçon.
Alors là, mes amis, c’est moins dur que ce que l’on pensait à force d’entendre dire, et de lire, je cite: « l’ascension du mont Cebreiro est l’un des moments les plus intenses «de la marche jacobite. La pente en est rude et la montée interminable, chemins creux, «humides, boueux par endroits, les pavés de la très ancienne calzada glissent, la plupart sont «usés en leur centre». j’arrête ici la lamentation qui se continue aussi pénible….
Non, mes enfants, n’exagérons pas. On ne peut pas dire que c’est une petite promenade de santé, non! Oui, c’est un bon effort, mais avec l’agrément d’un magnifique paysage que l’on regarde quand même, et pas seulement le bout de ses pieds..
Et puis, ou plutôt, enfin: grand bonheur, on voit d’abord un long, un très long mur et au bout: un charmant village: c’est CEBREIRO.
Jacques
17 Mai 2008 - O CEBREIRO – TRIACASTELA 21,1km
Eh oui! me voilà condamnée à suivre mes vieux compagnons de chemin par la pensée et de faire le parcours à bord du 4×4!!!
A notre arrivée à O’CEBREIRO , après avoir pris possession de nos petites chambres, Jeannot et Jean-Marie partent en reconnaissance pour demain et, pendant ce temps, nous faisons signer nos créanciales à la petite église où a lieu une messe pour un groupe de pèlerins allemands dans l’église du 11ème siècle de Santa Maria la Real contenant le calice miraculeux et les fonts baptismaux où l’on plongeait les futurs baptisés.
Nous faisons le tour de la petite place, admirons en bordure d’un «balcon» ce paysage splendide aux couleurs et formes variées. Que la nature est belle! et avec le soleil couchant, c’est splendide!!
Quelques petits achats dans les boutiques artisanales (celtiques? à éclaircir , pourquoi tant d’objets d’inspiration celte?) . Ghislaine et Florence ont flashé sur une chouette pèlerine.
Après un repas copieux et qui varie peu des précédents, chacun retrouve son lit.
Ce matin, Pierre, même avec son sirop antitussif a passé une mauvaise nuit, aussi décide-t-il de me tenir compagnie. Le reste de la troupe part d’un bon pied et bien couvert (il fait 4,5°) pour accéder au prochain sommet.
A midi, arrêt, à Biduelo où nous attend un sympathique aubergiste espagnol parlant français (car marié à une française) qui nous sert sa charcuterie-maison, une soupe au choux, un steak et en dessert, une crème renversée succulente, du fromage accompagné de miel, le tout produit par la ferme. Cela nous a réchauffé le cœur et le corps car les marcheurs ont trouvé bruine et brouillard dans la montée. Florence a des problèmes de dos, donc pas de descente et massage au«bauma du tigre» à l’arrivée, et demain? ô miracle nous n’aurons pas un tigre mais un cabri sur le chemin!!
Ultreïa
Marie-Rose
18 Mai 2008 - TRICASTELA – SARRIA 18,5km
Après les repas pantagruéliques de la veille, nous voilà devant un petit déjeuner proposant des pyramides de pain grillé que tout le monde apprécie.
Départ à 8 h 15 sous la pluie. «Quatre pattes» (Jean) ainsi surnommé par Pierre à cause de ses deux cannes est parti au quart de tour et prit la tête du groupe. Alors que Pierre tel un moteur Diesel eut du mal à démarrer mais dès que la mécanique fut bien chaude, il reprit la tête du groupe pour finir par nous distancer de 2 kilomètres à la pause déjeuner alors que «4 pattes» finit l’étape dans le groupe de queue. Quel dommage après un si beau départ!
Nous avons de la pluie toute la matinée et Jean-Marie peste contre la cape grand luxe qui le protégea ¼ d’heure, ensuite il était plus trempé que sans: quelle déception! Finalement les capes 1er prix sont simples mais protègent mieux.
Au détour d’un hameau nous avons eu la chance d’assister à la naissance d’un veau en pleine pâture que les agriculteurs sont venus récupérer avec une brouette pour le ramener au chaud à la ferme. Quelle belle leçon de chose.
12 H. Après 14km vallonnés, arrivée à Aguida où l’heure du déjeuner a sonné. L’endroit choisi: un petit bar où l’on a eu du mal à trouver suffisamment de chaises pour s’asseoir. Le menu est unique mais fut copieux et délicieux. La patronne nous proposa même une grappa maison. Anne-Marie propose d’en verser quelques gouttes dans le café, toutes les femmes même Marie-Rose ont dégusté ce doux breuvage.
13 h 30.- Le départ pour Sarria fut un peu difficile, pour cause!
L’arrivée à Sarria fut marquée par la découverte de notre premier hôtel grand luxe, lequel n’avait malheureusement pas d’ascenseur.
17 heures.- Une visite du monastère de Samos est proposée, suivie des vêpres, par Flo et Olivier. Accord du groupe. Sur place on loupe le départ de la visite de 17 h 30. Florence prit l’initiative de tirer la cloche fixée sur la porte d’entrée. Bien mal lui en a pris car un moine peu commode surgit, lui expliquant qu’il s’agissait de la cloche contre les incendies et qu’elle devait attendre la prochaine visite. La visite nous a permis de découvrir un immense monastère avec deux cloîtres, une monumentale église et des peintures modernes racontant entre autres la vie de Saint Benoit qui dépareillent avec l’architecture quasi millénaire de ce dernier.
Après avoir marchandé le cadeau de Flo (pour ses 33 ans) avec le moine peu commode du début, avons assisté aux vêpres qui ne furent pas à la hauteur de nos attentes (pas de chants grégoriens, peu de voix).
Après un repas bien présenté, nous sommes allés nous coucher en vue de l’étape du lendemain vers Portomarin.
Olivier
19 Mai 2008 - SARRIA – PORTOMARIN - 22,6km
L’étape du jour avait déjà occasionné une forte discussion lors du dîner du dimanche soir: à quelle heure voulez-vous arriver? à quelle heure part-on?
Nous avions des propositions mais les 3 gars qui avaient fait la reconnaissance ne lâchant aucun détail, vaine était la parlotte! Rendez-vous pris pour un petit-déjeuner à 8 h 15, décision sans discussion.
Et ce matin, il ne pleut pas, les chaussures sont humides puisque le bel hôtel était au régime d’été: pas de chauffage à partir de telle date. Le ciel est plus ou moins couvert mais pas de marcheurs encapés.
Tout au long du chemin, c’est presque de la voltige, précision du geste pour ne pas glisser dans la boue, pour franchir à pieds secs les ruisseaux sur d’étranges dalles de pierres ou pour descendre des chemins caillouteux. Comme nous sommes tous à la hauteur, aucun faux pas, aucune chute.
Chacun a pu aller à son pas pour musarder s’il le voulait puisque le temps le permettait. Les plus rapides n’ont pas eu à se refroidir puisque le sieur Soleil permettait d’attendre celles qui avaient pris leur temps.
Enfin nous voilà rassemblés aukm 100. Bien sûr lekm 1000, c’était autre chose, ici nous parlons de ce qui nous reste à parcourir et je suis sûre que chaque kilomètre franchi met du baume au cœur de Jacques.
Ce cheminement au cœur de la Galice nous offre de magnifiques hórreos (greniers à grains), perchés sur 4 pieds (hors humidité et difficultés pour les petits rongeurs d’aller se restaurer). De petits murets longent le chemin, certains très caractéristiques où l’assemblage des pierres relève d’une véritable architecture. L’œil de Jeannot n’échappe pas à ces découvertes. Enfin de majestueux châtaigniers et chênes qui en imposent par leur forte stature.
L’arrivée à Portomarin , ville engloutie mais dont les monuments ont été déplacés lors de la reconstruction de la cité , se fait toujours en grimpant pour atteindre l’hôtel.
Ce fut, encore aujourd’hui, une marche avec de nombreux dénivelés qui ne rebutent aucun pèlerin puisqu’ils sont toujours aussi nombreux sur le camino.
Anne-Marie
20 Mai 2008 - PORTOMARIN - PALAS DE REI - 25,1km
Après un déjeuner copieux (avec une variété importante de produits) nous partons vers 8 h 15 vers «Palas de Rei» pour 25km. Il ne pleut pas mais le brouillard est dense. Nous marchons aujourd’hui à 11 personnes: Jacques et Danièle sont arrivés hier au soir et ont pris leur repas avec nous.
La sortie de Portomarin est assez raide, soit 2km de montée, puis on retrouve le plateau. Chacun marche à son rythme plus ou moins vite. Pour ma part je marche avec Jacques jusqu’au plateau les 3 premiers kilomètres et puis j’accompagne Anne-Marie qui donne quelques signes de fatigue ainsi que Florence.
Le soleil apparaît enfin vers 10 heures; la marche ralentie durera jusqu’à 11 heures, heure à laquelle nous sommes arrivés à «Hospital de la Cruz» où j’étais attendu par Marie-Rose avec le 4×4 à 12km. Vu les circonstances, Mimi et moi, nous sommes repartis chercher les voitures et avons laissé Florence que l’on repris au retour de Portomarin.
Nous sommes arrivés à «Eirexo?» au restaurant à 12 h ½ (à 17km) où nous avions réservé le repas. Jacques et Pierre étaient déjà arrivés et nous attendaient. L’ensemble des autres marcheurs sont arrivés un quart d’heure après. La nature est magnifique, nous sommes en pleine zone rurale loin des grandes routes et vers 14 h c’est le départ des marcheurs et nous trois, Marie-Rose, Florence et moi prenons chacun une voiture et allons vers l’hôtel à 9 kilomètres.
A 19 h nous avons fêté l’anniversaire de Florence et pris un petit pot dans la bonne humeur en regardant les photos du départ, il y a 7 ans du Puy sur l’ordinateur de Jean-Marie. Dans l’attente de voir mieux.
P.S. Jacques et Danièle ont mis plein d’ampoules à leurs pieds.
Jeannot
21 Mai 2008 - PALAS DE REI - CASTANADA - 23,2km
Ce mercredi matin 21 mai 2008, nous quittons Palas de Rei pour Meride. Le ciel est dégagé, pas le moindre soupçon de pluie, pourtant, à mi-chemin, elle est arrivée. Les capes furent précipitamment sorties des sacs et la rando put se poursuivre: Amerlo en nu-pieds «because bigs ampoules». Marie-Rose et son land étaient au rendez-vous aukm 11. Elle embarqua Jeannot et Amerlo. Le rendez-vous était donné à la «Pulperia». Au menu: poulpes hyper pimentées, gambas qui n’étaient en fait que des crevettes, viande et desserts variés (barbes de Santiago, tarte au fromage et autres). Je laisse la plume à mon conjoint pour la suite des évènements.
Danièle
Je suis très pessimiste pour demain, d’autant que le temps est plus qu’incertain…Il est 20 heures, c’est l’heure du repas et je ne voudrais pas faire attendre mon groupe, car pour eux l’appétit ne vient pas qu’en marchant….
Amerlo
Après le repas, un groupe marche jusqu’à Castaneda, d’autres s’arrêtent à l’hôtel pour se reposer ou soigner leurs pieds. Du travail pour Ghislaine; ce soir pour réparer les ampoules de Pierre et surtout celles de Danièle et de l’Amerlo. Jeannot et moi partons faire la reconnaissance du trajet de demain: récupération de Jeannot à As Calzadas, repas à Salcedo et hôtel à Rua. Il faut faire très vite car les marcheurs nous attendent à Castaneda pour le retour à Melide. Coup de téléphone: «Que faites-vous?!! nous vous attendons depuis longtemps!…» Avec Jeannot nous faisons l’aller-retour dans le village… Personne…Où sont-ils?
Bien installés, sous une terrasse ombragée avec un bon rafraîchissement, nous regardant passer et «rapasser» (en picard)!!! Ils nous ont bien fait marcher!!
Après un bon accueil de nos hôtes et un bon repas…. Dodo….. Santiago s’approche.
Marie-Rose
22 Mai 2008 - CASTENADA - RUA - 24,1km
8 h 15.- Départ en voiture jusqu’à Castenada sous un rayon de soleil. Les pieds bien pansés. Jean-Marie n’a pas l’air de souffrir de sa chute au bas du lit à 2 h du matin! Pas de pluie. Enfin Je récupère Jeannot, tout se passe comme prévu.
Quand je veux démarrer le 4×4, pas de batterie, plus de forfait sur mon téléphone, tout le monde est parti. Je fais appel à un aimable agriculteur galicien qui me conduit au restaurant où je retrouverai bien quelqu’un pour me dépanner. Sur les conseils de Jean-Marie, je vérifie le coupe-batterie et voilà, tout remarche. Ouf! Entre-temps Mimi trouvant le lieu de rendez-vous trop loin et à bout de forces s’est allongée: «Maintenant, ils viendront me chercher!! « s’exclama-t-elle , ce qui fut fait et après ces péripities, nous avons apprécié le frugal repas et de rester un moment assis.
Ensuite, en avant pour la fin de l’étape.
Marie-Rose
23 Mai 2008 - RUA - SANTIAGO
C’est aujourd’hui vingt trois mai
Qu’étant nullement fatigués
Attaquons la dernière étape
Il faut le dire: sans grande hâte
Il n’est donc pas tellement tôt
Quand nous quittons l’hôtel Pino
Et prenons ce bon camino
Qui nous conduit à Santiago
Il pleut, nous y sommes habitués,
La pluie réjouit le pèlerin
Quand elle est, dit-on, du matin
Pour nous ce sera la journée
(nous sommes donc pleins de gaieté)
Petits hameaux nous traversons
Ruches en paille sur pilotis
Vieilles maisons en abandon
Couvertes de lierre à la folie
Et puis voilà les «horreos»
Où l’on conserve le maïs
Cela ressemble à des caveaux,
Curiosité de la Galice
Et puis forêt d’eucalyptus
Grands échalas aux feuilles pendantes
C’est bien plus grand que des cactus
Et elles sont odoriférantes.
Il y a aussi de vieux chênes
Qu’on appelle ici «carballos»
Datent-ils de Mathusalem?
Quant même pas, mais pris en photo.
C’est maintenant l’heure de déjeuner
Car il faut bien se restaurer
Jean-Marie a fait le bon choix
Bon resto à Lavacolla.
Pour déjeuner devinez quoi?
Le pulpo a la gallega
«El plato consiste en pulpo
«cocido durante tempo…»
Bien sustentés nous repartons
Sur le sentier de camino
Où en photo nous la prenons
La grande coquille de Santiago
Après encore beaucoup de pas
Qu’est ce qu’on aperçoit là-bas?
Mais c’est le Monte del Gozo
Colline dominant Santiago.
Sur cette butte nous montons
Avec Pierre et Jean-Marie
De chaque côté nous regardons
On y voit rien, faute à la pluie.
Le monument n’est pas bien beau
Sur le socle on voit Juan Pablo
Et puis aussi San Francisco
Tous les deux en peregrino.
Nous cheminons jusqu’au poteau
Indiquant, enfin, SANTIAGO
Je prends Jean-Marie en photo
Qui nous mena avec brio
Dans la banlieue nous cheminons
Et croisons un grand monument,
Il est dédié aux pèlerins
Qui de bien loin arrivent enfin.
La pluie recommence à tomber
Dans notre marche vers la cité
Force nous est de nous abriter
Sous le store banne d’un café .
Heureux arrêt, puisque ainsi
Nous vîmes arriver bien trempées
Ghislaine et puis Anne-Marie
Qui derrière nous étaient restées.
C’est ainsi que, presque groupés
Nous marchons vers ce très haut lieu
Où les pèlerins rendent grâce à Dieu
De les avoir ainsi menés.
Le lendemain, messe à midi
En cathédrale somme réunis
Pour prier et aussi pour voir
Balancer le grand encensoir.
Après en auto nous partîmes
Nous transporter au bout là bas.
Ce lieu enfin nous vîmes
Où Saint Jacques, en barque, arriva.
A la croix de Finisteria
Pour la photo on se groupa
Bien heureux d’être ensemble là,
L’amitié ne faiblira pas.
Y eût-il des hauts et des bas
Dans ce périple qui se termine?
Pour moi ce fut toujours la joie
Et pour vous tous une grande estime.
Vous avez su, mes chers amis
Toujours créer un bon climat.
C’est dommage que ce soit fini…
Vers autre lieu, on ferait pas?
Jacques
Ce livret a été réalisé grâce à la participation de:
Les Pèlerins pour l’écriture
Jacques et Gilles pour la transcription des 2 cahiers
Anne-Marie et Olivier pour la mise en page et le tirage