11 Mai 2007 - Pour rejoindre Burgos
Nouveauté: pour retrouver Burgos: Beauvais , aéroport de Tillé – Madrid en 2 heures de vol, puis en voiture (location) 265km pour Burgos.
Aéroport de Tillé: nous retrouvons Jacques , Jean, Anne-Marie , moi-même avec joie et bonheur pour les quelques jours où nous serons réunis.
Nous passons l a zone de transit: fouille où nous nous sommes fait subtiliser: le gel douche, crème jour à Anne-Marie / Jean: plus de mousse à raser (chouette pas de corvée de rasage) dentifrice / Ghislaine: shampoing et produit moustiques, nous n’en revenons pas / Jacques le raisonnable: rien.
Embarquement et vol jusqu’à Madrid, petite sieste pour récupérer un peu d’une nuit un peu courte…
Arrivés à Madrid, nous récupérons notre véhicule de location une «Opel Astra» . Jean , notre chauffeur, vérifie les bosses et rayures de cette voiture. En route pour Burgos, nous sommes des as, nous ne nous perdons pas…. Sur le chemin 1er pique-nique. Burgos: revisite de la magnifique cathédrale , et message téléphonique. Nous retrouvons Marie-Rose et Jean-Marie. Eh oui, déjà plus d’un an que nous ne nous sommes pas rencontrés: joie!
Comme d’habitude pour Jean-Marie: reconnaissance du trajet du lendemain avec Jeannot.
Repas très copieux, cuisine familiale. Le ventre plein, nous allons nous coucher…
Ghislaine
12 Mai 2007 - BURGOS - CASTROJERITZ - 30km
Première journée de marche: surprise on n’ a pas eu chaud parce qu’il y a toujours un peu de vent.
De nombreux pèlerins sur la route dès notre départ à 8km après Burgos. Peu de curiosités touristiques sur le chemin, mais des espaces cultivés et un chemin presque rectiligne.. Nous n’avons traversé que 2 villages qui se rénovent . La partie du chemin fait sur la route goudronnée (10km) a été facilitée car il n’y avait pas de circulation.
L’arrivée a Castrojeritz était interminable. Le village autour d’un piton rocheux se déroule sur plus d’un kilomètre et trouver l’hôtel a été pénible. Le soir, la messe dite dans l’une des 4 églises a été expédiée en 20 minutes. Quand nous avons demandé au curé de signer les créanciales , il nous a renvoyé sur le «pas tout à fait curé» (synonyme de «suisse») pour le faire!!!
La journée a été moins difficile que ce que nous appréhendions.
Anne-Marie
13 Mai 2007 - CASTOJERITZ – FROMISTA - 26,1km
6 h debout! Rendez-vous dans la chambre de Ghislaine et Anne-Marie pour prendre le petit déjeuner autour d’une petite table et confortablement assis sur les lits. Jeannot arrive en nous demandant à qui appartiennent les chaussures trouvées dans son sac; à personne du groupe! fou rire général! Mystère?
Maintenant, il s’agit de sortir la voiture de Jeannot coincée par un automobiliste et garée beaucoup trop près . Jean-Marie emploie les grands moyens: crochet, corde élastique … ça y est le problème est résolu. A leur retour , nous partons à l’assaut, comme beaucoup d’autres pèlerins , du plateau de Mostelaros (900m) par une rude montée. Ouf! nous y voici en 40 minutes, mais là nous attend un vent d’ouest de face. Jeannot et Jean-Marie retrouvent le pèlerin qu’ils avaient secouru l’avant-veille , avançant tout de même avec difficulté.
Le ciel se couvre , le vent souffle toujours aussi fort. Tout à coup, c’est l’averse, le chemin file à perte de vue devant nous, pas d’habitations en vue, tout est plat, pas d’arbres, ce
ne sont que champs de céréales…Petite halte près de l’église d’Itero de la Vega où Jeannot reprend le 4×4 jusqu’à Boadilla del Camiño où il nous trouve une auberge pour nous restaurer et nous reposer de cette matinée à lutter contre le vent. La soupe dont rêvaient certains en marchant fut la bienvenue; nous clôturâmes le repas par une bonne tasse de maté pour avoir l’énergie de terminer. Après avoir longé le canal de Castilla et pris une photo aux écluses, nous arrivâmes dans un charmant hôtel de Fromista , situé en face de la très belle église romane. Le soleil était enfin revenu!
Marie-Rose
14 Mai 2007 - FROMISTA - CARRION DE LOS CONDES - 20,8km
Après une nuit reposante dans le très bon hôtel de Fromista, attaquons el camino vers 8 h 45. Nous longeons la route nationale sur 3 kilomètres environ.
Puis notre groupe de caminante
Emprunte une sympathique variante,
Fini le bruit des voitures
Nous sommes dans la nature.
On y voit peu de pèlerins
Sur cet agréable chemin.
Arrêt dans tout petit hameau
Où Brésilienne nous prend en photo.
Puis c’est devenu bucolique
Nous longeons un charmant rio
Charmés par le chant des oiseaux
Que tout cela est magnifique!
C’est presque l’heure du repas,
Chic , on arrive près d’Ermita,
Fière construction qui s’élève là
On va goûter nos petits plats…
A Villalcázar de Sirga
C’est la très belle Iglesia
Où Santa Maria la Blanca
Vous guerit de vos aléas.
Et prenons le dernier tronçon
Qui nous conduit à Carrion.
Bien contents nous y installons
Et puis la ville nous visitons.
Ce fut une bonne journée
Le temps, quand même, nous a gâtés.
On est heureux d’avoir passé
Encore ensemble une bonne journée.
Jacques
15 Mai 2007 - CARRION DE LOS CONDES - CALZADILLA DE LA CUERZA - 16,8km
Aujourd’hui grasse matinée! Rendez-vous à 8h sur la place pour charger les bagages .Départ pour le petit-déjeuner pris à l’extérieur de l’hôtel. Mais où est donc passé Jean-Marie? Quiproquo , il est parti déposer le 4×4 plus loin et Jeannot n’a pas suivi. Après le petit-déjeuner et quelques discussions sur le prix avec la serveuse, nous voici en route.
Nous suivons encore un chemin rectiligne et caillouteux, mais aujourd’hui il est agrémenté de fleurs sauvages aux couleurs magnifiques, de touffes de «lavande papillon» , la température est agréable.
Petite halte près d’une ferme pour prendre un petit en-cas avant d’attaquer la dernière partie du parcours . Au passage nous apercevons au loin un groupe de cigognes picorant dans un champ.
Nous arrivons à l’hostal Camino Réal où nous attend un bon repas avec une soupe bien appréciée.
Après-midi détente , cartes postales, lessive, découverte de la prochaine étape par Jean-Marie et Jeannot.
Un cycliste belge en mal de compagnie lie conversation. Il est parti de chez lui, via Vezelay. Il témoigne d’un meilleur accueil en France qu’en Espagne!!! (Est-ce un problème de langue?) Trouve qu’il y a trop de monde en Espagne et se sent bien seul! . Il est mandaté par sa paroisse (1 millier de personnes) à qui il donne des nouvelles par l’intermédiaire de son épouse.
Ghislaine nous offre gentiment l’apéritif en l’honneur de la naissance de son petit-fils Loïc . Nous passons ensuite à table pour un copieux et bon repas. Rendez-vous à demain à 7 h 45.
Marie-Rose
16 Mai 2007 - CALZADILLA DE LA CUERZA - SAHAGUN - 24km
Un départ à 8 h 30 sous un ciel bleu qui se couvre dans la matinée; Jeannot nous rejoint à 10km après avoir transporté des pèlerins allemands (une maman et son fils, la maman étant très fatiguée). Ghislaine aborde la route avec détermination, victime de la «tourista» , elle décroche après 11 H et va se reposer à l’hôtel. La route ne présente aucune difficulté , aucune curiosité. Une surprise nous attend sur le chemin: 2 personnes (1 homme et 1 femme) ont préparé une pause gourmande avec thé, café, fruits, eau chaude, jus de fruits et même quelques légumes. Un grand cahier permettait d’écrire le ressenti et une cassette de payer son tribu.
Un seul village avec 2 auberges (Moratinos) pour se restaurer. Le repas pris sur la terrasse de l’une d’elles; le prix avait été majoré de 1 E mais Jeannot le fit remarquer et la note a été révisée . Cette auberge présentait de nombreux outils de ferme et notamment cet assemblage ,tiré par un cheval, de 4 ou 5 grosses planches ferrées avec des morceaux de silex acérés pour libérer les grains des épis, (l’équivalent du fléau!!!). Rassurez-vous, ces explications nous ont été données par un Picard originaire de Corbie qui se restaurait avec sa femme , à la même auberge.
Après le repas, 1 heure 30 de marche, mais cette fois-ci sous le soleil pour arriver à Sahagun, gros bourg avec une ancienne église transformée en gîte de pèlerins.
Nous allons à la messe dans une résidence de personnes âgées: cet office ressemble bien à une de nos messes françaises.
C’est l’heure du souper, je tombe le stylo pour la bonne cause.
Anne-Marie
17 Mai 2007 - SAHAGUN - MANSILLA DE LAS MULAS - 37,4km
Aujourd’hui quelques kilomètres de plus que les autres jours.
En sortant de Sahagún «l’arc de San Benito» quelques photos sont prises… Deux itinéraires différents pour rejoindre Mansilla; Jean-Marie qui a bien étudié le trajet nous fait passer par El Burgo Ranero, trajet assez monotone.
A El Burgo, Jean nous trouve un très agréable coin pique-nique au pied d’un beau château d’eau en ciment et briquettes , une belle construction. Repas détente puis nous reprenons notre route monotone en raison de la chaleur et de la distance. Jean-Marie et Jean nous retrouveront sur le chemin.
Au loin se dessine la cordillère cantabrique. Quelques sommets sont encore enneigés . En sortant de El Burgos, nous trouvons un vieil homme tout heureux de nous ouvrir la porte de son église restaurée (charpente et plancher neufs) . Après quelques embrassades et effusions nous reprenons la route sous la chaleur et quelques platanes malingres qui nous donnent peu d’ombre. Nous avons sur notre droite un ouvrier agricole qui retourne la terre de son champ. Au loin un système d’arrosage à 8 bras, engin impressionnant et derrière un petit train de marchandises…
Jean-Marie et Jeannot nous récupèrent sur le chemin, nous sommes bien contents de prendre la voiture. Jacques aurait préféré continuer la route, aussi à 4km de Mansilla , Jean-Marie reprend le chemin avec lui.
Entrée dans Mansilla, des caves troglodytes nous surprendront. Arrivés à l’hôtel , repas puis tour de ville avec ses remparts et tours. Quelques belles églises, dont une transformée en centre information. Repas, la journée se termine. Bon repos , à demain.
A ce restaurant nous retrouvons deux personnes de l’année dernière; Jean-Marie avait aidé la dame qui ne pouvait plus porter son sac… le monde est vraiment petit.
Ghislaine
18 mai 2007 - MANSILLA de las MULAS - LEON - 18,7km
Nous quittons Mansilla à 8 h par le pont sur l’Esla. Au début: agréable camino mais qui, très rapidement le devient moins: bordure de route très fréquentée, pas d’arbres; puis nous empruntons la route elle-même notamment pour la traversée d’agglomérations sans caractère. Enfin nous reprenons le camino (vive le calme) au soleil exposé avec un très agréable arrêt dans un petit espace couvert comprenant deux fontaines, l’une d’eau potable, l’autre pas, et de quoi s’asseoir. Nous partageons quelques remontants et prises de photos. Nous reprenons notre chemin sous le soleil. Petite chapelle avec son nid de cigognes, ULM à la recherche d’un courant ascendant et nous voici près du 4×4.
Embarquons en voiture pour gagner Léon, mais où est la carte? Le sens de l’orientation de Jean-Marie nous permet d’arriver, un peu difficilement pour la voiture suiveuse, à la très belle Plaza de San Isidora sur laquelle nous déjeunons, mi au soleil, mi à l’ombre.
Après une petite sieste, place à la culture. Mais là, nous nous scindons: les dames, accompagnées de leur très humble serviteur, visitent la belle cathédrale,gothique, avec les commentaires du Guide Vert lus par Marie-Rose.
En sortant, achat de cartes postales et puis, nouvelle scission du groupe. A partir d’ici le commentaire va donc concerner uniquement ma promenade dans la ville avec Jeannot. D’abord: le tour de la cathédrale; nous avons été frappés d’une certaine identité entre la façade de cette cathédrale et son côté sud. Nous ne retrouvions pas exactement , face à la cathédrale, la même configuration que celle figurant sur le Guide du Pèlerin; je vous passe nos commentaires …(c’est une vieille photo! «ils» ont reconstruit depuis…») avant de constater qu’il s’agissait du côté sud!
Puis nous avons été voir successivement la «casa Bolines» (sans y entrer) et le très beau cloître du Palacio de los Guzmanes où avait lieu une exposition de minéraux et fossiles.
Encore quelques pas dans la ville et Jeannot a rejoint Jean-Marie pour l’étape de demain et je suis rentré rédiger calmement ce petit devoir.
Jacques
19 Mai 2007 - LEÓN - VILLADONGOS DEL PARAMO
Voilà une semaine de terminée!
Au petit-déjeuner nous disons Au revoir à deux couples qui s’arrêtent aujourd’hui .Peut-être à l’an prochain!
Ce matin nous quittons LEÓN et sa banlieue en voiture et démarrons à l’église moderne «La Virgen del Camino» par la variante «la Calzada de los Pelegrinos» qui nous évite de marcher en bordure de la N 120. Nous montons sur un plateau couvert de landes fleuries , ensuite des champs et quelques cultures irriguées. Le chemin est souvent rectiligne avec qqs légères montées et descentes. Arrivés à Chozas de Abajo nous faisons une petite halte près d’une fontaine sur la place pour prendre un peu d’énergie . En route pour Villas de Mazariffe où Jeannot doit nous trouver un endroit pour pique-niquer. C’est un village tristounet avec une église en bien mauvais état.
Il commence à faire chaud , nous apprécions ce coin de fraîcheur avec sa murette qui nous sert de siège et table.
Pas de grosse sieste, nous reprenons le chemin; route rectiligne sous un chaud soleil, une légère brise de temps en temps nous rafraîchit. Plus de pèlerins , seule une cigogne et ses cigogneaux installés sur un vieux transformateur nous regardent passer.
Enfin nous apercevons Jeannot qui vient récupérer Jean-Marie. Quant à nous, nous nous asseyons sous l’abri bus de la Milla del Paranas et je crois bien que nous avons fait tous notre petit somme. Arrivés à Villadongos del Paramo après avoir traversé San Martin del Camino, un peu de repos bien mérité. L’orage menace. Nous avons la messe à 20 heures.
J’espère que la nuit sera bonne car celle de Léon fut chaude et très bruyante
NB: la messe, précédée d’un chapelet , nous permit de voir St Jacques Matamore magnifique; un des 2 prêtres nous apprend que picard en espagnol désigne l’idiot du village (el picaro). A la sortie de la messe (21 h) nous essuyons un fort orage de montagne. C’est Jacques, le plus leste et le plus rapide qui a couru pour être moins trempé!!
Marie-Rose
20 Mai 2007 - VILLADONGOS DEL PARAMO - SAN JUSTO DE LA VEGA
La route, suivie ce dimanche , est très belle, à travers la lande, en bordure de bosquets; en longeant des terres irriguées (beaucoup d’eau, augmentée par l’orage de samedi soir et de la nuit), en franchissant le célèbre pont (20 arches, 200 m de long) d’Orbiga. 5 heures de cheminement avec un seul arrêt nature à la sortie d’un village où nous cherchions le 4×4. Erreur, ce n’était pas le bon village. Tout au long du chemin nous aurions pu faire le marché de légumes , il y avait tout ce qu’il faut pour une bonne soupe qui nous attendait à San Justo de la Vega, mais elle n’était pas faite avec le marché virtuel, non , c’était une épaisse soupe de lentilles, saucisses, lardons et œufs durs.
La cinquième heure de marche commence par un orage de grêle puis de larges gouttes et enfin de la pluie. L’horizon est bouché, ce qui nous prive de panorama au calvaire de Santo Toribio qui commémore l’endroit où le saint dépoussiéra ses sandales après avoir été chassé d’Astorga.
Après le déjeuner et une petite sieste, nous partons en voiture pour visiter Astorga, étape indiscutable du chemin, au croisement du chemin français et du chemin de Seville. Hélas, le musée de los Caminos est fermé, dimanche oblige. Nous découvrons une cathédrale gothique dont le tympan est très richement décoré et le palais épiscopal neogothique construit par Gaudi.
Une étape gourmande pour déguster le célèbre biscuit au beurre Mantecadas qui est vendu,dans toutes les boutiques . Nous l’arrosons d’une sangria originale en essayant de définir «la clémence» et en souhaitant «bueno camino» à Clément.
Anne-Marie
21 Mai 2007 - SAN JUSTO DE LA VEGA - RABANAL DEL CAMINO
Avant-dernier jour de notre périple 2007, sous la pluie comme nous l’a annoncé notre hôtelier hier soir…. Démarrons de la petite chapelle de l’Ecce Homo car nous avons visité Astorga hier… Cela nous avance de quelques kilomètres.
Nous marchons toujours sur le plateau de la Maragateria, un chemin bordé de magnifiques genêts d’une bonne hauteur. Les murets de pierres sèches rappellent le pays à certains. Nombreux sont les pèlerins sous la pluie dont la cape est en pièces. Jeannot dit qu’il croit être sur les monts de la Margeride. Dommage , le paysage doit être magnifique mais tout est dans la brume au loin…
Avant d’arriver à Santa Catalina de Somoza , un habitant nous propose à la vente (sous un parapluie) des bâtons, des coquilles, des coloquintes , des pin’s,…en nous assurant que c’était moins cher qu’au village. Anne-Marie et moi-même achetons des coloquintes, Anne-Marie s’en fait une belle broche… photos..
A el Ganiso (?) nous nous faisons une halte revigorante, il ne pleut plus, nous en profitons: il y a une maison délabrée avec un toit en chaume… détruit. Nous traversons sur le côté il y a des lavandes papillons, des genêts jaunes mais aussi des blancs, cela nous surprend, des bruyères, un bois de sapins avec des troncs noirs qui semblent brûlés, mais non, dit Jean-Marie, c’est une variété, ceux-ci sont plus ou moins couverts de lichens , il parait que cela se vend en Lozère. Ce bois est clôturé par un grillage à grands carreaux et des centaines de croix en bois faites par les pèlerins, certaines sont très originales, fleuries…. Nous faisons chacun la notre … Pas de vie animale autour de nous; il pleut, tiens! un petit coucou.
Par un sentier pierreux nous arrivons à Rabanal, montée pour retrouver notre hôtel qui s’appelle «le Refuge» . Vite! on va se changer pour le repas. La salle de restaurant rappelle encore les décors de Lozère. Nous nous installons , mais vrai, sans avoir bu, Anne-Marie appelle par 2 fois Marie-Rose «Marguerite» , grands fous rire, Marguerite est la maman d’Anne-Marie, alors … Puis repos bien mérité alors que les hommes «les pauvres» vont chercher les voitures.
Visite du village. Nous nous retrouvons pour le repas toujours aussi copieux.
Et bien: bonne nuit, demain un autre jour.
Ghislaine
22 Mai 2007 - RABANAL DEL CAMINO - EL ACEBO
De Rabanal del Camino
Nous empruntons un beau chemin
Qui nous conduit à El Acebo
Où le voyage prendra fin.
Ce fut un ravissement
D’abord le beau temps était là,
Et nous étions tous bien contents
Et partîmes d’un très bon pas.
Sur ce sentier ensoleillé
Bordé de fleurs et de bruyère
Nos yeux étaient émerveillés
Tout était beau en douce lumière.
Quelles sont ces fleurs? dis Marie-Rose?
Ces plantes que je ne connais pas
Elle sourit , puis, après une pause,
En donne le nom, tout simple ça!
Nous continuons sur le sentier
Où il faut parfois s’arrêter,
Ce parterre l’obstrue tout entier
Photo! on va traverser.
Puis maintenant nous arrivons
Près d’un village à l’abandon
C’est celui de Foncebadon
Quelle tristesse! quelle désolation!
Et pourtant au milieu des ruines
Se dresse encore le vieux clocher
Reste-t-il dans l’attente ultime
Du village un jour habité?
Nous reprenons le camino
Qui toujours au milieu des fleurs
Nous mène à la Cruz de Ferro,
Encore un instant de bonheur!
Là, nous attend notre Jeannot
Qui est arrivé en auto.
Heureux d’être ensemble là-haut
On va se faire prendre en photo.
Puis Anne-Marie donne le «la»
Pour chanter ensemble «ultraïa»
Nous l’entonnons de belle voix
Comme une prière, avec grande foi.
Encore, encore de blancs genêts
Et puis des jaunes, et des bleuets
De belles lavandes papillon
Jolie nature, que nous t’aimons
Mais tristes ruines nous traversons,
Lui aussi est à l’abandon
Seule est l’auberge des pèlerins
Dans ce qu’il reste de Manjarin.
Dernière descente nous conduit
Au charmant village d’El Acabo
Où bon repas nous réunit
Dans un très bon petit resto.
Des guides il faut nous séparer,
On se dit «A l’année prochaine»
Nous sentant tous bien soudés
Pour finir où Santiago mène.
Jacques