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2006 - PAMPELUNE - BURGOS

9 avril 2006

El camino, esta delante de nos! ultreia! ánimo! sólo 700km
hasta Santiago!

Caminante! no hay camino
Se hace camino al andar
Al andar se hace camino
A Machado

Nous voici à Irun après une nuit calme bercée par les bruits du train. Petit déjeuner à la gare , toilettes aux toilettes de la gare: visite rapide des alentours de la gare et embarquement dans le talgo «Irun Barcelone pour 2 heures de voyageet arrivée juste pour le pique-nique avec les retrouvailles Covet et Cie et Danièle .
Le voyage en train nous a promené de San Sebastian , Tolosa,Zumarraga, Alsasua.
L’après-midi, grande visite de Pampelune où pas une église n’est ouverte pour la visite.
La fin d’après-midi:direction l’hôtel en suivant le chemin des pèlerins; le trajet s’est allongé parce que dans un joli parc nous avons perdu le chemin. Résultat pour un grand nombre, plus dekm et moins de repos avant le souper. Les chambres sont à 3 endroits différents et dans des appartements (16€ la nuit et par personne)
Souper épique: personne ne comprend rien au menu; que choisir pour bien manger? that is the question? Tirer au sort? Deviner en se renseignant auprès d’un client espagnol qui n’ a pas l’air de bien s’y connaître. Résultat: asperges ou soupe de pommes de terre et côte de porc, travers de porc ou rouleau de bœuf, poisson poêlé , dessert: glace ou yaourt; 10€ le repas.
Puis ce fut les transactions pour le petit déjeuner: non, pas avant 8 h 30, Niet . Oui pour 8 h OK.
Café, thé, lait, croisant, marmelade: Niet!
pain non grillé, beurre , marmelade: OK
Et pour 3,20 €
Anne-Marie

20 avril 2006 / PAMPELUNE - PUENTE LA REINA

Départ vers 8 h 45, sous le soleil! Nous laissons derrière nous Pampelune surplombée des Pyrénées pour nous attaquer à l’armée non pas de Charlemagne, ni de Aigoland, chef africain, (c’est dans cette vallée que les 134.000 hommes de Charlemagne écrasèrent l’armée de Aigoland dixit l’auteur de Pseudo-Turpin) , mais l’armée de «Molinos de viento» qui pense nous arrêter
sur la crête de l’Alto de Pardon 780 m.

Nous sommes passés!! Une nouvelle vallée s’étale devant nous, où nous attend, en bas , Puente la Reina . A l’entrée de Puente la Reina, on peut voir un pèlerin en fer forgé, évoquant la rencontre des chemins de Roncevaux et Somport (voie d’Arles).

Petits détails de la journée:
Jean-Marie doit aimer avoir une voiture propre, c’est le 2ème ce jour, comme ici, où se trouve une station de lavage à proximité! voir demain?.
MACABEO: non, ce n’est pas Macchabée, c’est le nom d’un raisin utilisé pour le vin de Navarre (dixit la réceptionniste de l’hôtel). Il vaut mieux, car c’est le nom de la chambre de Françoise et René, cela a réconforté Françoise qui a voulu se faire chouchouter par toute la bande, en se faisant une petite insolation.

Le chemin continue, les habitudes sont reprises, un petit passage par ci, par là, après un petit repas sympathique: pâtes au fromage, carde en salsa, une trucha con jambon, ou hamburger (steak haché), mousse de banane ou fromage blanc.

L’hôtel Jakue , où nous sommes, a installé une sorte «d’auberge de jeunesse» pour pèlerins, à 8 € la nuit pour les pèlerins, avec une machine à laver, cuisine, sympa, non?
René Pagès

21 avril 2006 / PUENTE LA REINA - ESTELLA - 22,5km

Réveil sur le petit matin , par la pluie sur le velux de la chambre, je pense déjà à la cape qu’il faudra utiliser, mais non, à 7 h nous chargeons les bagages , il ne pleut plus.
Après un petit déjeuner plus copieux que celui de la veille , nous quittons Puente la Reina en traversant cette petite bourgade par un pont romain sur le Rio Arga. Le pont romain de la reine Dona Estafania qui le fit construire , car les pèlerins redoutaient de le franchir à gué , à cause des crues importantes…
Nous longeons quelques terres cultivées, dans un champ quelques personnes cueillent d’énormes asperges.
Tout au loin nous apercevons le très beau village de Cirauqui en pente douce sur toute une colline , village entièrement restauré, les façades des maisons sont magnifiques: pierres, bois y sont assemblés…
Nous cheminons jusqu’à Lorca, point de rencontre casse-croûte avec Jeannot et Françoise – il y a des travaux sur l’autoroute qui nous obligent à suivre un itinéraire détourné du chemin, cela nous semble beaucoup plus long, ce chemin détourné n’en finit pas.
Coin repas trouvé, nous nous faisons servir par Jean et Françoise, petite gâterie de la part de celle-ci: petit beignet à l’anis. Reprenons rapidement la route vers Villapuerte. Nous traversons un pont ogival à 2 arches (arrêt photos) . Nous arrivons en périphérie d’Estella avec ses usines, notamment une avec des odeurs qui nous soulèvent le cœur , ce qui nous fait avancer rapidement. Nous entrons dans la ville; de nombreuses églises , les unes plus intéressantes que les autres. Faisons un peu de tourisme, car nous sommes très fatigués . …
Visite au Syndicat d’initiative qui nous indique qu’à 19 h, il y a une messe à l’église. Quelques uns y participent.
Ghislaine

22 avril 2006 / ESTELLA - LOS ARCOS - 20km

Réveil à 7 h - il pleut
Après un délicieux petit déjeuner à 7 h 30 (petit pain frais et croissant «pégous»), un au revoir à notre charmante serveuse (ça change de celle de la veille), vêtus de nos capes, nous voilà partis en traversant une grande partie de la ville.
A environ 2km, première halte à la fameuse fontaine à vin pour les soiffards (mais nous n’en sommes pas) et à eau fraîche pour les autres. Cela vaut une photo cette bodega improvisée! Espérons qu’elles seront réussies malgré le ciel grisâtre car sinon qui voudra nous croire?
500 mètres plus loin bi GR 65 (en souvenir de la bi.route de Jean-Marie). On attend les derniers qui s’attardent à la fontaine. On en profite pour «papoter» avec les pèlerins hésitant comme nous. Une jeune Baloise nous dit être partie il y a 3 mois, avoir traversé la Suisse, le Massif Central (qu’elle a trouvé très beau) le sud-ouest jusqu’à St Jean Pied de Port (col en espagnol). Elle portait une jolie cape de couleur et cela l’a amusée lorsque je lui ai dit que nous ressemblions à des chauve-souris avec les nôtres de couleur sombre. Nous avons continué à marcher péniblement dans la boue et sous la pluie, juste une courte halte sous une grange au milieu de la paille pour boire et avaler un en-cas . Toujours cette boue rouge et glissante et la pluie. Enfin une piste plus confortable pour nos pieds et au bout, quel bonheur: Françoise et Jeannot nous attendent près d’un abri. Petit repas rapide avec chorizo , jambonneau et départ pour les 10km restant. Tout le monde est mouillé et se refroidit. Vers 14 h, arrivée à l’hôtel Monaco pour un bain chaud et une bonne sieste, séchage des vêtements , distribution d’une poignée de fraises par Françoise. Une messe est prévue à 19 h, le repas du soir est fixé à 20 h. Finalement: messe à 20 h, repas idem. A vous de choisir. Tout le monde était présent au repas (salade composée, arrizo, gambas aux petits pois, suivis estofado de veau, omo à l’hawaîenne , pollo à la béchamel , truta mode de Navarre) copieusement arrosé de vin blanc, rouge et rosé du pays. Le ton est légèrement monté lorsque certains exprimèrent des regrets et des reproches concernant l’après-midi écoulée. Le repas manquait de glucides, ceux de devant ne faisaient pas suffisamment de halte. Enfin tout le monde s’est réconcilié et à 10 h extinction des feux.
Buenos noches
Danièle

23 avril 2006 / LOS ARCOS - LOGRONO

Lever: 7 h - Petit déjeuner: 8 h

Nous nous sommes retrouvés dans la salle de restaurant où un copieux déjeuner nous attendait. Il s’agissait d’un buffet très bien garni avec tout ce dont on pouvait rêver. Le bonus du jour: les fraises de la veille qui n’avaient pas été terminées. On décolle à 8 h 30, direction Viana à 18km.
Nous pouvons ajouter qu’il s’agissait de notre plus longue étape avec 32km répartis entre 18km le marin et 14km l’après-midi
Ce fut une étape très monotone qui accentua la fatigue des marcheurs en fin de journée en traversant le vignoble de la Rioja . Le bruit de la nationale 120 toute proche n’arrangeait rien.
Najera s’étend au pied de falaises rougeâtres . La ville témoigne d’un riche passé jacquaire et historique . Sa particularité est la présence de meubles géants exposés à différents endroits de la ville rappelant que c’est la capitale du meuble.

Cette étape nous permettra de passer de la Navarre à la Rioja, province renommée pour ces vins.
Premier arrêt à Sainsol où nous avons le plaisir de pouvoir visiter la chapelle romaine du Saint Sépulcre de Torres del Rio.
Nous passerons notre matinée à jouer aux montagnes russes pour traverser les différents villages. Arrivés à Viana la faim se faisait sentir et nous espérons manger au pied de la ville dans une esplanade verdoyante, malheureusement pour nous le casse-croûte nous attendait en haut d’une côte dans le village. Arrivés au point de rendez-vous, les hommes ont manifesté leur mécontentement de ne pouvoir profiter de cette aire de repos ombragée pour faire la sieste. Heureusement un bon pique-nique était prêt pour nous accueillir, ce qui ramena la sérénité dans le groupe, car un ventre bien rempli rend les choses plus faciles, d’autant plus que Jean-Marie nous indiqua que nous ferons une économie de 4km , car l’hôtel de situait à l’entrée de la ville.
A l’approche de Logrono nous avons dû quitter le camino pour rejoindre l’hôtel, Jean-Marie et Jeannot proposèrent de couper à travers champs, malheureusement nous avons rencontré un cours d’eau incontournable. Jean-Marie après avoir escaladé l’autre rive nous proposa un passage plus loin. Jeannot aida les marcheurs qui le souhaitaient à franchir la difficulté. Anne-Marie décida de se débrouiller toute seule et par manque de chance mit un pied dans l’eau , fou rire de l’assemblée. La seconde difficulté consista à traverser une autoroute très fréquentée . Olivier demanda si l’hôtel était encore loin, Jean-Marie lui répondit qu’il se trouvait 600 m après le bâtiment noir qui se dressait au loin. En fait l’hôtel était situé 600 m avant.
Olivier et Flo

24 Avril 2006 / LOGRONO - NAJERA 28km

Les marcheurs arrivent en début d’après-midi avec le soleil. Les cigognes font leurs nids sur le toit du monastère et font beaucoup de bruit en claquant du bec. L’affaire est une affaire de famille.
Pneu crevé: où? quand?
Après le dîner , Jean-Marie et Jeannot ont essayé de récupérer la roue de secours (n’ayant jamais servie celle-ci est difficile à sortir). Problème de porte pour accéder à la chambre: 3 clefs , a) une pour la porte d’entrée de l’immeuble; b) une clef pour le couloir du second et enfin c) la clef de la chambre. Mais le comble est que les mécaniciens ne peuvent plus accéder à la chambre, donc Marie-Rose et Françoise en chemise de nuit doivent descendre ouvrir la porte à Jeannot et à Jean,-Marie … Tout est bien qui finit bien . On va enfin pouvoir essayer de dormir . Petit déjeuner à 8 h et départ à 8 h ½.
Françoise Pagès

25 avril 2006 / NAJERA - SANTO DOMINGO DE LA CAJZADA - 21km

Journée fraîche, sans soleil, résultat; le repas de midis‘est pris dans la «chazelle» sur la paille et des bancs.
Le matin Jean-Marie a fait réparer le pneu.
Région de grande culture, la Rioja où se cultivent des remolachas (betteraves), les champs sont arrosés. Une partie du repas a été de décliner et rechercher sur le dictionnaire tous les noms de légumes et c’est en repartant qu’en lisant le panneau d’indication des cultures en anglais que Jacques a trouvé. Au menu: :asperges du pays succulentes et bien appréciées par nous tous, pâté de foie lozérien et fraises de pays;
Curiosité: un couple d’allemands accompagné de 2 chiens dont un portait son casse-croûte «royal canin».
Santo Domingo et son coq et sa poule à l’intérieur de l’église. Visite de la cathédrale et de son musée. Hébergement chez les Cisterciennes avec, à l’accueil , Sœur Purification qui a demandé un paiement «métallico» d’où problème, chez les religieuses! nous avons assisté à la messe du soir (11 religieuses gèrent un établissement rénové, avec de vastes salons.
Travail de groupe

26 avril 2006 / SANTO DOMINGO DE LA CALZADA - BELORADO 25km

8 h, départ sous un ciel en partie couvert de l’Hospederia Cisterciense , et après avoir franchi le pont nous prenons la variante qui, si elle nous allonge d’1,6OOkm nous évite les bruits de la circulation. Nous allons d’un bon pas sur un large chemin à travers un paysage vallonné, quelques belles grimpettes tout de même.
Nous arrivons à Grañon où nous visitons l’église de Saint Jean-Baptiste , ornée d’un retable Renaissance aux sculptures de toute beauté .
Au village suivant Jeannot et Françoise nous attendent pour savoir si tout va bien – Rendez-vous à Viloria de Rioja, village natal de Santo Domingo de Calzada pour le pique-nique. C’est près de léglise, sous un porche, que nous attend le casse-croûte: asperges (encore!) mais elles sont tellement bonnes!, artichauts, chorizo doux, boudin au riz (bien meilleur que le précédent!), notre cagette de fraises (profitons-en!) et nouvelle spécialité: le gâteau en forme de coquille St Jacques (feuilleté garni de marmelade parfumée à l’orange). Petite sieste pour certains , un bon café et c’est le départ sous le soleil. Notre chemin suit la Nationale. Que de camions et de bruit, avec de temps en temps un coup de klaxon bien sympathique à notre intention.
Nous arrivons vers 17 h à Belorado. Notre attention est attirée par 2 énormes nids de cigognes bâtis en haut du clocher d’une église . Nous traversons la ville, Françoise et René nous attendent pour nous donner les renseignements sur l’hôtel.
Nous nous retrouvons à 8 h 30 pour un bon repas.
Rendez-vous est pris pour le petit-déjeuner entre 8 h et 8 h30.
Départ à 9 h pour une matinée de marche. Quelle chance! demain c’est grasse matinée!!
Marie-Rose

27 avril 2006 / BELORADO - VILLAFRANCA

Il n’est pas vraiment très tôt
Quand nous quittons Belorado
Nous retrouvons el Camino
Notre nouvel Eldorado.
Après passage d’un joli pont
Nous traversons une station,
Notre chef toujours plein d’entrain
Nous dit:»Mes enfants, faites le plein».
Nous suivons alors le chemin
Agréable en ce beau matin,
Et c’est ainsi que très bientôt
Nous atteignons Tosanto.
Première halte dans ce hameau
Pour nous abreuver d’un peu d’eau,
Florence y fit chanter le coq
Qui, de peur, fila au paddock.
Puis après une légère montée
On s’arrêta pour apprécier
Et pour certains photographier
Un ermitage dans le rocher.
Une descente et un petit plat,
Ce fut ainsi qu’on arriva
Au village de Villambistia
On s’arrêta à l’ermita.
Il y eût séance photos
Devant la non potable eau,
Qu’ignorant cela j’ai bien bue
Vais-je pouvoir rester bien dru?
Espinosa, nouvel arrêt
Pauvres maisons abandonnées.
(Là on nous régala
De dattes et de chocolat).
Puis, à nouveau, beau paysage,
Harmonie, douceur, vraie image,
Mais commencerait la montée
Que le guide nous a annoncée.
Quelques pas, puis, ce n’est pas vrai!
Françoise, avec nous, eut pu rester,
C’est tout plat, on reste bien frais

Pas de fatigue, pour continuer.
Une pensée devant ce qui fut
De Saint Félix le monastère,
Là où les restes reposèrent,
(du moins sur le guide je l’ai lu)
Du comte Diego de Porcelos
Le grand fondateur de Burgos.
Rapidement Villafranca
Que j’aperçois au bout là-bas
Et on arriva tout piano
A la pension El Pajaro
Au restaurant on se dirige,
Mais c’est là qu’il faut qu’on pige:
Ou bien à table, t’as le menu
Au bar: las tapas, c’est prévu.
Nous, en bons français, en somme,
Faut qu’on ramène notre pomme
Au resto on mange les tapas
Que nous sert le patron sagace.
Mais mon petit doigt m’a surpris
En me murmurant que certains
Au bar et en catimini
De tapas on fait festin.
Ce fut une bonne journée,
Je vais donc rendre mon tablier
Heureux de sentir l’amitié
Dont chacun de vous m’a comblée.
Jacques

28 avril 2006 / VILLAFRANCA - ATAPUERCA - 22km

Il était une fois une autre étape pour « Les amis de Saint Jacques».
Après le petit déjeuner un peu incongru, chargement de la voiture avec les bagages, les hommes s’exécutent , pendant que les femmes regardent sagement.
Eh! c’est parti! jusque là pas de difficulté, petit échauffement (petite montée derrière l’église) là tout va bien, mais après? aîe! aîe! aîe! ça monte, ça monte! et attention, personne ne parle, sauf Jean-Marie qui encourage à sa manière. Pourtant chacun avance à son rythme à travers des chemins qui ressemblent à la Margeride, spectacle magnifique dans le froid et la brume.
En chemin nous rencontrons un couple, l’un Irlandais et l’autre Australienne qui marchaient de bon pas avec un énorme sac à dos dans une montée à n’en plus finir; parfois, il me semble que je suis bien légère ne portant pas de sac à dos aussi gros qu’eux , mais comment font-ils? Enfin, toujours avec de l’élan une pause s’impose! un besoin de sucre pour remettre la machine en route pour encore quelques kilomètres, jusqu’à San Juan de Ortega.
Ah! chouette, Ghislaine propose au groupe des barres de chocolat Milka , miam, miam, 2 bouchées et toc, fini! Puis Anne-Marie nous propose des dattes, ah! elles sont bien délicieuses. Tout d’un coup le couple au gros sac à dos qui avait fait du stop arrive à notre «hauteur»; Anne-Marie leur propose quelques dattes que nous partageons ensemble, puis nous reprenons la route, contents car le ventre est un peu plus plein.
Jacques, toujours en tête; Olivier d’un bon pas s’arrête de temps en temps pour prendre des photos; Françoise et René marchant à leur rythme et le reste du groupe aussi. Au bout d’un moment la vue fut magnifique, une descente avec, au loin, la silhouette d’un bel édifice: le monastère de San Juan de Ortega, XIIème siècle; un monastère sublime à l’extérieur comme à l’intérieur; quelques photos ont été prises. Pour arriver au monastère, il faut monter jusqu’à 1025 mètres d’altitude me dit un prêtre ermite que Jacques connaissait à travers un ouvrage qu’il avait lu concernant Compostelle, brave homme avec qui j’ai discuté et qui a tamponné nos créanciales.
Que d’émotion! je retourne vers le groupe où tout le monde met de l’ardeur pour dresser une table, puisque le «padre» nous prête un abri pour le repas de midi.
Chacun prend place, l’estomac dans les talons. Nous attendons de savourer nos fameuses asperges et les poivrons si goûteux du midi.
Pensant tous que nos asperges proviennent d’Espagne puisque nous avons vu des champs d’asperges en marchant en Rioja et en Navarre. Olla! Olla! Jean-Marie déclare: Oh! savez-vous d’où proviennent nos asperges du midi? Réponse du groupe: non! d’Espagne? Jean-Marie répond: de Chine . Stupéfaction et rire, et Jeannot qui rajoute: et nos poivrons si doux d’Espagne, d’où proviennent-ils? Ben, d’Espagne! et non: du Pérou. Enfin, le repas fut exquis même que l’on a mangé des poivrons d’Espagne cette fois, si, et c’est vrai!
Nous poursuivons notre route vers Agès en traversant une forêt de chênes avec 4 vaches espagnoles, s’il vous plait, avec des cloches au cou pour nous saluer, ceci sur un plateau au grand vent froid.
Une halte à Agès pour prendre de l’eau à une fontaine et visiter l’église si jolie. Sachant qu’à ce village, autrefois, entre le XIIème et le XVème siècle , il y passait 250.000 à 500.000 pèlerins , soit 10 fois plus qu’aujourd’hui.
Arrivée à Atapuerca , Anne-Marie traversa le village sans s’arrêter car, prise dans son élan, elle n’avait pas vu les signes de Jean-Marie qui indiquait la direction de l’hôtel. Olivier et Florence se lancèrent à sa poursuite. Arrivée à la sortie du village elle ne vit plus le groupe et rebroussa chemin. Elle rencontra Olivier et Florence qui lui indiquèrent la direction du gîte . Le gîte était tenu par un français originaire du Gers qui s’est installé dans le village il y a 30 ans. Celui-ci est très accueillant et bien restauré, style Art et Déco façon marcheur de St Jacques avec confort. Maintenant nous attendons notre miam-miam-dodo avec impatience (dîner servi à 20 h 30). Mais avant nous avons pris le champagne (production spéciale de Jean-Marie cuvée 1999) avec les propriétaires du gîte pour fêter les 1000km qui seront atteints demain 3km après le départ d’Atapuerta.
Olivier et Flo

29 avril 2006 / ATAPUERCA - BURGOS 21k / BURGOS – BEAUVAIS

Après une visite de Burgos et sa cathédrale magnifique (il a fallu attendre 16 h pour y rentrer, eh! oui, c’est l’Espagne) , quelques souvenirs achetés en attendant.
Départ Burgos 18 h 07: 1 mn d’arrêt. Calsada; Paconcho; Miranda de Ebro; Manzanos; Victoria; Alsasua; Zumarraga; San st Sebastian; Irun; Hendaye. (c’est le train pour Irun avec les arrêts.)
Pour découvrir la direction , le nom des gares est noté ci-dessus au fur et à mesure.
A l’heure du souper , Françoise et René donnent le «la» pour commencer. L’appétit est de mise malgré le bon repas au restaurant à midi à l’entrée de Burgos. Notre bon sens nous fait prendre le bus de la ville pour s’éviter un long trajet fastidieux à travers la ville.
Irun Hendaye: changement pour le train couchettes jusqu’à Paris. Les FRAISSE dans un compartiment , une couchette libre en bas pour les bagages. Quel confort!
Le compartiment d’à côté: le reste de la troupe.
Arrivée Paris à l’heure. Le fils de Jacques et les voisins de René et Françoise sont là pour le petit déjeuner (café, croissants) et le retour à Beauvais. Les FRAISSE seniors attendent quelques minutes Cécile qui les ramènera , avec le chien, à Beauvais.
C’est la fin de la 5ème étape.
Anne-Marie