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Santiago atteint... Le chemin continue !

 
 
Le chemin terminé...
L'association se consacre maintenant à l'accueil et l'accompagnement des pèlerins partant de Beauvais ou y passant pour rejoindre Chartres puis la voie de Tours. Un nouveau blog est créé.
  

2008 - EL ACEBO - SANTIAGO

13 Mai 2008 - EL ACEBO - MOLINASECA - 9,4km

Nous nous retrouvons une nouvelle année et dernière année pour les chemins de Compostelle! Nous sommes arrivés à l’aéroport de Beauvais-Tillé à 7 h, quand Florence
remarque qu’elle n’a pas sa carte d’identité! Panique, il faut donc repartir chercher la carte avant l’embarcation. Ouf! 5’ avant la fin pour l’embarcation , nous partons tous: Jacques, Pierre, Ghislaine, Anne-Marie, Jeannot, Olivier et Florence.

A la douane, au contrôle des bagages, Pierre et Jacques sauvent leurs sandwichs mais perdent l’H2O, quant à Olivier et Florence, ils perdent leur crème solaire car plus de 100 ml! Dommage! sinon tout va bien, rien d’autre de croustillant concernant l’aéroport.

Nous sommes arrivés à Madrid à 10 h 30.
Au moment de récupérer le véhicule (un Peugeot 807) nous avons dû constater les dégâts sur celui-ci, car l’arrière du véhicule était endommagé.

Après multiples kilomètres nous avons un petit creux: pause sur l’autoroute pour pique-nique! A gla gla!! nous avons un peu froid car pas de soleil, nous le cherchons.
Après une pauseà Astorga, nous arrivons à Molinaseca où nous attendent Jean-Marie et Marie-Rose. Grande retrouvaille!

Jean-Marie nous propose de faire le dernier tronçon entre El Acebo et Molinaseca (9,5km) Tout le monde accepte.
Sur le chemin beaucoup de senteur: du thym, de la lavande, des fleurs magnifiques et superbes châtaigniers (comme le dit si bien Jean-Marie des châtaigniers cévenols).

Nous poursuivons notre marche à travers les maisons à balcons en bois typiques. Malheureusement nous finissons le chemin sous la pluie! Mais heureusement, un repas très copieux nous attend à l’auberge des pèlerins avant un repos salvateur.

A demain pour d’autre aventure!
La montagne à Molinaseca, ça revigore!

Florence

14 Mai 2008 - MOLINASECA - CACABELOS - 22,3km

7 h 45.- Petit déjeuner, pas possible avant, mais peu dekm pour cette 1ère journée. Croissants appétissants pas suffisant pour nous, Olivier se débrouille pour avoir du pain…

Sortons de Molinaseca , photo d’un beau St Jacques en pierre. Arrivée à Ponferrada: un pont médiéval très étroit sur le rio Boerza , tout restauré; l’homme du XXième siècle en a construit un autre à côté pas très réussi, «l’œuvre d’art» Jean-Marie prend quelques photos. Chemin avec de très belles roses. Le long de la route beaucoup de cultures potagères, ce sont de très grands jardins, les maraîchers d’un certain âge doivent vivre de leur culture.

Arrivée à Pontferrada , château des templiers (grandiose); basilique de Nuestra Señora de la Eneima (églises) sur le chemin plusieurs statues et croix de pierre.
En sortant de Ponferrada , Anne-Marie se voit offrir une rose blanche par un passant, chacun a sa version sur ce geste…

La traversée de Bierzo, des vignes à perte de vue, quelques unes mal entretenues par rapport aux nôtres en France, Marie-Rose m’explique que pour l’érosion, il ne faut rien faire aux pieds des ceps.

Devinette?
- Qu’est-ce que trois bouteilles d’eau devant la porte d’entrée d’une habitation? de l’eau pour les pèlerins me répond Anne-Marie.
- Qu’est-ce que six bouteilles d’eau dans tous les recoins d’une autre maison? Mais non , c’est pour que les chiens ne fassent pas leurs besoins sur les coins des maisons , me répond Jean-Marie.
Voilà encore des illusions perdues!!

Les cigognes sont de retour, nous voyons plusieurs nids en différents endroits. Beaux champs de coquelicots.
Nous entrons dans Cacabelos, quelques belles façades et jardinières en forme de coquilles St Jacques.
Florence et Olivier, pas fatigués, visitent le musée archéologique.
Un ancien hôpital transformé en boutique «Moncloa de San Lazaro» Caverne d’Ali Baba où l’on trouve divers produits. J’achète une chouette pour ma collection perso,yeux jaunes pour le travail, yeux verts pour la santé, yeux rouges pour l’amour (il n’y en avait plus) . Sympathique commerçant qui nous offre me verre de l’amitié … Ensuite repas et repos pour partir en forme demain.
 Ghislaine

15 Mai 2008 - CACABELOS - TRABADELO - 17,9km

Départ 8 h 40. Arrivée sous des trombes à Villafranca del Bierzo vers 11 heures après un stop and go par l’église de Santiago où «Sœur Anne-Marie» tamponna les créanciales de toute la «fine» équipe. Avant d’arriver audit lieu , nous traversâmes moult vignes bordées d’aneth et de rosiers plus buissonneux et odorants les uns que les autres. Au détour d’un chemin, nous croisâmes enfin des compatriotes. Qu’il est agréable d’entendre la langue de Molière plutôt que celle de Goethe ou autre Cervantès.

Aujourd’hui, dans notre périple, notre pauvre Marie-Rose a dû nous abandonner pour cause de hanches réfractaires aux intempéries. Elle en profita pour véhiculer Jeannot et autres bouteilles d’apéritif dont l’évaporation du contenu ne sera pas due à la canicule!

Après un déjeuner dans la pénombre, puis une attente en terrasse due à un orage passager, nous passâmes devant le Palais de St Nicolas. A noter que cette ville de Villafranca del Bierzo, comprend également un château fort en partie restauré et, semble-t-il un couvent, etc…

L’orage passé, le «chef» Jean-Marie pria aux yeux d’Anne-Marie, Ghislaine et Jacques de s’ouvrir, rappelant qu’au menu environ 8km attendaient les pieds de tous. Ils furent parcourus le long de la Nationale 6 sous un soleil qui daigna enfin nous réchauffer. Une halte intermédiaire eut lieu à Pereje.

Tout le monde rejoignit l’hôtel Mova Ruta, nouveau lieu de villégiature d’un soir vers 16 h 10, étant observé qu’Olivier ayant une mine patibulaire était soutenu par Florence. Il faut dire que notre ami, après avoir terminé la soupière du déjeuner, attaqua avec son coup de fourchette légendaire, une paella tout droit sortie du congélateur. Que peut-on espérer pour demain? Du soleil pour tous, une hanche en forme pour Marie-Rose, le tout pour une ascension (peut-être) vers O Cebreiro.

Pierre


16 Mai 2008 - TRABADELO – O CEBREIRO - 19,8km

Nous quittons le sympathique hôtel Nova Ruta à 7 h 40 pour effectuer ce qui est considéré comme «redoutable»: l’ascension du mont Cebreiro.

Commençons par le commencement:
Au petit-déjeuner, nous avons vu à la télé qu’on annonçait de la pluie toute la journée, c’est donc bien équipés pour affronter les intempéries que nous attaquons le camino. En fait, nous n’avons pas eu d’eau, une bonne route goudronnée pendant une bonne dizaine de kilomètres et très souvent du soleil.
Cela commence comme une promenade le long du Valcarce. Hameaux et villages se succèdent et on marche assez peinards en attendant la «fameuse» montée du Cebreiro.

Les petits villages de Ambasmestas , Vega de Valcarce et sa charmante église; près de Rutelan on aperçoit les deux immenses ponts autoroutiers qui, de loin, semblent être l’un sur l’autre: l’ouvrage de l’homme au milieu de l’œuvre de Dieu.
Puis, heureuse surprise: Marie-Rose nous attend dans la Land Rover avant que nous quittions le goudron pour emprunter ce qui sera le début de notre vrai camino; agréable sustentation avant de l’emprunter.

Ledébut est des plus agréables : paysage verdoyant, bon soleil. On commence à monter mais le paysage est tellement beau que l’on s’arrête pour l’admirer (pas encore pour «pauser»).
Puis, le temps devient moins clément, les nuages ont tendance à passer du blanc au gris, puis au gris noir et la fraîcheur se fait sentir. Nous arrivons alors, certains par la route goudronnée relativement facile, et d’autres (Flo et Olivier) par un chemin assez malaisé,semble-t-il , à La Fasa où nous nous retrouvons tous dans la sympathique auberge «Bar de Mary» où un bon repas nous remet en forme pour le dernier tronçon.

Alors là, mes amis, c’est moins dur que ce que l’on pensait à force d’entendre dire, et de lire, je cite: « l’ascension du mont Cebreiro est l’un des moments les plus intenses «de la marche jacobite. La pente en est rude et la montée interminable, chemins creux, «humides, boueux par endroits, les pavés de la très ancienne calzada glissent, la plupart sont «usés en leur centre». j’arrête ici la lamentation qui se continue aussi pénible….
Non, mes enfants, n’exagérons pas. On ne peut pas dire que c’est une petite promenade de santé, non! Oui, c’est un bon effort, mais avec l’agrément d’un magnifique paysage que l’on regarde quand même, et pas seulement le bout de ses pieds..
Et puis, ou plutôt, enfin: grand bonheur, on voit d’abord un long, un très long mur et au bout: un charmant village: c’est CEBREIRO.

Jacques


17 Mai 2008 - O CEBREIRO – TRIACASTELA 21,1km

Eh oui! me voilà condamnée à suivre mes vieux compagnons de chemin par la pensée et de faire le parcours à bord du 4×4!!!
A notre arrivée à O’CEBREIRO , après avoir pris possession de nos petites chambres, Jeannot et Jean-Marie partent en reconnaissance pour demain et, pendant ce temps, nous faisons signer nos créanciales à la petite église où a lieu une messe pour un groupe de pèlerins allemands dans l’église du 11ème siècle de Santa Maria la Real contenant le calice miraculeux et les fonts baptismaux où l’on plongeait les futurs baptisés.
Nous faisons le tour de la petite place, admirons en bordure d’un «balcon» ce paysage splendide aux couleurs et formes variées. Que la nature est belle! et avec le soleil couchant, c’est splendide!!

Quelques petits achats dans les boutiques artisanales (celtiques? à éclaircir , pourquoi tant d’objets d’inspiration celte?) . Ghislaine et Florence ont flashé sur une chouette pèlerine.

Après un repas copieux et qui varie peu des précédents, chacun retrouve son lit.

Ce matin, Pierre, même avec son sirop antitussif a passé une mauvaise nuit, aussi décide-t-il de me tenir compagnie. Le reste de la troupe part d’un bon pied et bien couvert (il fait 4,5°) pour accéder au prochain sommet.

A midi, arrêt, à Biduelo où nous attend un sympathique aubergiste espagnol parlant français (car marié à une française) qui nous sert sa charcuterie-maison, une soupe au choux, un steak et en dessert, une crème renversée succulente, du fromage accompagné de miel, le tout produit par la ferme. Cela nous a réchauffé le cœur et le corps car les marcheurs ont trouvé bruine et brouillard dans la montée. Florence a des problèmes de dos, donc pas de descente et massage au«bauma du tigre» à l’arrivée, et demain? ô miracle nous n’aurons pas un tigre mais un cabri sur le chemin!!
 Ultreïa

Marie-Rose


18 Mai 2008 - TRICASTELA – SARRIA 18,5km

Après les repas pantagruéliques de la veille, nous voilà devant un petit déjeuner proposant des pyramides de pain grillé que tout le monde apprécie.

Départ à 8 h 15 sous la pluie. «Quatre pattes» (Jean) ainsi surnommé par Pierre à cause de ses deux cannes est parti au quart de tour et prit la tête du groupe. Alors que Pierre tel un moteur Diesel eut du mal à démarrer mais dès que la mécanique fut bien chaude, il reprit la tête du groupe pour finir par nous distancer de 2 kilomètres à la pause déjeuner alors que «4 pattes» finit l’étape dans le groupe de queue. Quel dommage après un si beau départ!

Nous avons de la pluie toute la matinée et Jean-Marie peste contre la cape grand luxe qui le protégea ¼ d’heure, ensuite il était plus trempé que sans: quelle déception! Finalement les capes 1er prix sont simples mais protègent mieux.

Au détour d’un hameau nous avons eu la chance d’assister à la naissance d’un veau en pleine pâture que les agriculteurs sont venus récupérer avec une brouette pour le ramener au chaud à la ferme. Quelle belle leçon de chose.

12 H. Après 14km vallonnés, arrivée à Aguida où l’heure du déjeuner a sonné. L’endroit choisi: un petit bar où l’on a eu du mal à trouver suffisamment de chaises pour s’asseoir. Le menu est unique mais fut copieux et délicieux. La patronne nous proposa même une grappa maison. Anne-Marie propose d’en verser quelques gouttes dans le café, toutes les femmes même Marie-Rose ont dégusté ce doux breuvage.

13 h 30.- Le départ pour Sarria fut un peu difficile, pour cause!
L’arrivée à Sarria fut marquée par la découverte de notre premier hôtel grand luxe, lequel n’avait malheureusement pas d’ascenseur.

17 heures.- Une visite du monastère de Samos est proposée, suivie des vêpres, par Flo et Olivier. Accord du groupe. Sur place on loupe le départ de la visite de 17 h 30. Florence prit l’initiative de tirer la cloche fixée sur la porte d’entrée. Bien mal lui en a pris car un moine peu commode surgit, lui expliquant qu’il s’agissait de la cloche contre les incendies et qu’elle devait attendre la prochaine visite. La visite nous a permis de découvrir un immense monastère avec deux cloîtres, une monumentale église et des peintures modernes racontant entre autres la vie de Saint Benoit qui dépareillent avec l’architecture quasi millénaire de ce dernier.

Après avoir marchandé le cadeau de Flo (pour ses 33 ans) avec le moine peu commode du début, avons assisté aux vêpres qui ne furent pas à la hauteur de nos attentes (pas de chants grégoriens, peu de voix).
Après un repas bien présenté, nous sommes allés nous coucher en vue de l’étape du lendemain vers Portomarin.

Olivier


19 Mai 2008 - SARRIA – PORTOMARIN - 22,6km

L’étape du jour avait déjà occasionné une forte discussion lors du dîner du dimanche soir: à quelle heure voulez-vous arriver? à quelle heure part-on?

Nous avions des propositions mais les 3 gars qui avaient fait la reconnaissance ne lâchant aucun détail, vaine était la parlotte! Rendez-vous pris pour un petit-déjeuner à 8 h 15, décision sans discussion.

Et ce matin, il ne pleut pas, les chaussures sont humides puisque le bel hôtel était au régime d’été: pas de chauffage à partir de telle date. Le ciel est plus ou moins couvert mais pas de marcheurs encapés.

Tout au long du chemin, c’est presque de la voltige, précision du geste pour ne pas glisser dans la boue, pour franchir à pieds secs les ruisseaux sur d’étranges dalles de pierres ou pour descendre des chemins caillouteux. Comme nous sommes tous à la hauteur, aucun faux pas, aucune chute.

Chacun a pu aller à son pas pour musarder s’il le voulait puisque le temps le permettait. Les plus rapides n’ont pas eu à se refroidir puisque le sieur Soleil permettait d’attendre celles qui avaient pris leur temps.

Enfin nous voilà rassemblés aukm 100. Bien sûr lekm 1000, c’était autre chose, ici nous parlons de ce qui nous reste à parcourir et je suis sûre que chaque kilomètre franchi met du baume au cœur de Jacques.

Ce cheminement au cœur de la Galice nous offre de magnifiques hórreos (greniers à grains), perchés sur 4 pieds (hors humidité et difficultés pour les petits rongeurs d’aller se restaurer). De petits murets longent le chemin, certains très caractéristiques où l’assemblage des pierres relève d’une véritable architecture. L’œil de Jeannot n’échappe pas à ces découvertes. Enfin de majestueux châtaigniers et chênes qui en imposent par leur forte stature.

L’arrivée à Portomarin , ville engloutie mais dont les monuments ont été déplacés lors de la reconstruction de la cité , se fait toujours en grimpant pour atteindre l’hôtel.
Ce fut, encore aujourd’hui, une marche avec de nombreux dénivelés qui ne rebutent aucun pèlerin puisqu’ils sont toujours aussi nombreux sur le camino.

Anne-Marie


20 Mai 2008 - PORTOMARIN - PALAS DE REI - 25,1km

Après un déjeuner copieux (avec une variété importante de produits) nous partons vers 8 h 15 vers «Palas de Rei» pour 25km. Il ne pleut pas mais le brouillard est dense. Nous marchons aujourd’hui à 11 personnes: Jacques et Danièle sont arrivés hier au soir et ont pris leur repas avec nous.

La sortie de Portomarin est assez raide, soit 2km de montée, puis on retrouve le plateau. Chacun marche à son rythme plus ou moins vite. Pour ma part je marche avec Jacques jusqu’au plateau les 3 premiers kilomètres et puis j’accompagne Anne-Marie qui donne quelques signes de fatigue ainsi que Florence.

Le soleil apparaît enfin vers 10 heures; la marche ralentie durera jusqu’à 11 heures, heure à laquelle nous sommes arrivés à «Hospital de la Cruz» où j’étais attendu par Marie-Rose avec le 4×4 à 12km. Vu les circonstances, Mimi et moi, nous sommes repartis chercher les voitures et avons laissé Florence que l’on repris au retour de Portomarin.

Nous sommes arrivés à «Eirexo?» au restaurant à 12 h ½ (à 17km) où nous avions réservé le repas. Jacques et Pierre étaient déjà arrivés et nous attendaient. L’ensemble des autres marcheurs sont arrivés un quart d’heure après. La nature est magnifique, nous sommes en pleine zone rurale loin des grandes routes et vers 14 h c’est le départ des marcheurs et nous trois, Marie-Rose, Florence et moi prenons chacun une voiture et allons vers l’hôtel à 9 kilomètres.

A 19 h nous avons fêté l’anniversaire de Florence et pris un petit pot dans la bonne humeur en regardant les photos du départ, il y a 7 ans du Puy sur l’ordinateur de Jean-Marie. Dans l’attente de voir mieux.

P.S. Jacques et Danièle ont mis plein d’ampoules à leurs pieds.

Jeannot


21 Mai 2008 - PALAS DE REI - CASTANADA - 23,2km

Ce mercredi matin 21 mai 2008, nous quittons Palas de Rei pour Meride. Le ciel est dégagé, pas le moindre soupçon de pluie, pourtant, à mi-chemin, elle est arrivée. Les capes furent précipitamment sorties des sacs et la rando put se poursuivre: Amerlo en nu-pieds «because bigs ampoules». Marie-Rose et son land étaient au rendez-vous aukm 11. Elle embarqua Jeannot et Amerlo. Le rendez-vous était donné à la «Pulperia». Au menu: poulpes hyper pimentées, gambas qui n’étaient en fait que des crevettes, viande et desserts variés (barbes de Santiago, tarte au fromage et autres). Je laisse la plume à mon conjoint pour la suite des évènements.

Danièle

Je suis très pessimiste pour demain, d’autant que le temps est plus qu’incertain…Il est 20 heures, c’est l’heure du repas et je ne voudrais pas faire attendre mon groupe, car pour eux l’appétit ne vient pas qu’en marchant….

Amerlo

Après le repas, un groupe marche jusqu’à Castaneda, d’autres s’arrêtent à l’hôtel pour se reposer ou soigner leurs pieds. Du travail pour Ghislaine; ce soir pour réparer les ampoules de Pierre et surtout celles de Danièle et de l’Amerlo. Jeannot et moi partons faire la reconnaissance du trajet de demain: récupération de Jeannot à As Calzadas, repas à Salcedo et hôtel à Rua. Il faut faire très vite car les marcheurs nous attendent à Castaneda pour le retour à Melide. Coup de téléphone: «Que faites-vous?!! nous vous attendons depuis longtemps!…» Avec Jeannot nous faisons l’aller-retour dans le village… Personne…Où sont-ils?

Bien installés, sous une terrasse ombragée avec un bon rafraîchissement, nous regardant passer et «rapasser» (en picard)!!! Ils nous ont bien fait marcher!!

Après un bon accueil de nos hôtes et un bon repas…. Dodo….. Santiago s’approche.

Marie-Rose


22 Mai 2008 - CASTENADA - RUA - 24,1km

8 h 15.- Départ en voiture jusqu’à Castenada sous un rayon de soleil. Les pieds bien pansés. Jean-Marie n’a pas l’air de souffrir de sa chute au bas du lit à 2 h du matin! Pas de pluie. Enfin Je récupère Jeannot, tout se passe comme prévu.

Quand je veux démarrer le 4×4, pas de batterie, plus de forfait sur mon téléphone, tout le monde est parti. Je fais appel à un aimable agriculteur galicien qui me conduit au restaurant où je retrouverai bien quelqu’un pour me dépanner. Sur les conseils de Jean-Marie, je vérifie le coupe-batterie et voilà, tout remarche. Ouf! Entre-temps Mimi trouvant le lieu de rendez-vous trop loin et à bout de forces s’est allongée: «Maintenant, ils viendront me chercher!! « s’exclama-t-elle , ce qui fut fait et après ces péripities, nous avons apprécié le frugal repas et de rester un moment assis.

Ensuite, en avant pour la fin de l’étape.

Marie-Rose


23 Mai 2008 - RUA - SANTIAGO

C’est aujourd’hui vingt trois mai
Qu’étant nullement fatigués
Attaquons la dernière étape
Il faut le dire: sans grande hâte

Il n’est donc pas tellement tôt
Quand nous quittons l’hôtel Pino
Et prenons ce bon camino
Qui nous conduit à Santiago

Il pleut, nous y sommes habitués,
La pluie réjouit le pèlerin
Quand elle est, dit-on, du matin
Pour nous ce sera la journée
(nous sommes donc pleins de gaieté)

Petits hameaux nous traversons
Ruches en paille sur pilotis
Vieilles maisons en abandon
Couvertes de lierre à la folie

Et puis voilà les «horreos»
Où l’on conserve le maïs
Cela ressemble à des caveaux,
Curiosité de la Galice

Et puis forêt d’eucalyptus
Grands échalas aux feuilles pendantes
C’est bien plus grand que des cactus
Et elles sont odoriférantes.

Il y a aussi de vieux chênes
Qu’on appelle ici «carballos»
Datent-ils de Mathusalem?
Quant même pas, mais pris en photo.

C’est maintenant l’heure de déjeuner
Car il faut bien se restaurer
Jean-Marie a fait le bon choix
Bon resto à Lavacolla.

Pour déjeuner devinez quoi?
Le pulpo a la gallega
«El plato consiste en pulpo
«cocido durante tempo…»

Bien sustentés nous repartons
Sur le sentier de camino
Où en photo nous la prenons
La grande coquille de Santiago

Après encore beaucoup de pas
Qu’est ce qu’on aperçoit là-bas?
Mais c’est le Monte del Gozo
Colline dominant Santiago.

Sur cette butte nous montons
Avec Pierre et Jean-Marie
De chaque côté nous regardons
On y voit rien, faute à la pluie.

Le monument n’est pas bien beau
Sur le socle on voit Juan Pablo
Et puis aussi San Francisco
Tous les deux en peregrino.

Nous cheminons jusqu’au poteau
Indiquant, enfin, SANTIAGO
Je prends Jean-Marie en photo
Qui nous mena avec brio

Dans la banlieue nous cheminons
Et croisons un grand monument,
Il est dédié aux pèlerins
Qui de bien loin arrivent enfin.

La pluie recommence à tomber
Dans notre marche vers la cité
Force nous est de nous abriter
Sous le store banne d’un café .

Heureux arrêt, puisque ainsi
Nous vîmes arriver bien trempées
Ghislaine et puis Anne-Marie
Qui derrière nous étaient restées.

C’est ainsi que, presque groupés
Nous marchons vers ce très haut lieu
Où les pèlerins rendent grâce à Dieu
De les avoir ainsi menés.

Le lendemain, messe à midi
En cathédrale somme réunis
Pour prier et aussi pour voir
Balancer le grand encensoir.

Après en auto nous partîmes
Nous transporter au bout là bas.
Ce lieu enfin nous vîmes
Où Saint Jacques, en barque, arriva.

A la croix de Finisteria
Pour la photo on se groupa
Bien heureux d’être ensemble là,
L’amitié ne faiblira pas.

Y eût-il des hauts et des bas
Dans ce périple qui se termine?
Pour moi ce fut toujours la joie
Et pour vous tous une grande estime.

Vous avez su, mes chers amis
Toujours créer un bon climat.
C’est dommage que ce soit fini…
Vers autre lieu, on ferait pas?

Jacques



Ce livret a été réalisé grâce à la participation de:

Les Pèlerins pour l’écriture
Jacques et Gilles pour la transcription des 2 cahiers
Anne-Marie et Olivier pour la mise en page et le tirage

2007 - BURGOS - EL ACEBO

11 Mai 2007 - Pour rejoindre Burgos

Nouveauté: pour retrouver Burgos: Beauvais , aéroport de Tillé – Madrid en 2 heures de vol, puis en voiture (location) 265km pour Burgos.
Aéroport de Tillé: nous retrouvons Jacques , Jean, Anne-Marie , moi-même avec joie et bonheur pour les quelques jours où nous serons réunis.
Nous passons l a zone de transit: fouille où nous nous sommes fait subtiliser: le gel douche, crème jour à Anne-Marie / Jean: plus de mousse à raser (chouette pas de corvée de rasage) dentifrice / Ghislaine: shampoing et produit moustiques, nous n’en revenons pas / Jacques le raisonnable: rien.
Embarquement et vol jusqu’à Madrid, petite sieste pour récupérer un peu d’une nuit un peu courte…
Arrivés à Madrid, nous récupérons notre véhicule de location une «Opel Astra» . Jean , notre chauffeur, vérifie les bosses et rayures de cette voiture. En route pour Burgos, nous sommes des as, nous ne nous perdons pas…. Sur le chemin 1er pique-nique. Burgos: revisite de la magnifique cathédrale , et message téléphonique. Nous retrouvons Marie-Rose et Jean-Marie. Eh oui, déjà plus d’un an que nous ne nous sommes pas rencontrés: joie!
Comme d’habitude pour Jean-Marie: reconnaissance du trajet du lendemain avec Jeannot.
Repas très copieux, cuisine familiale. Le ventre plein, nous allons nous coucher…

Ghislaine

12 Mai 2007 - BURGOS - CASTROJERITZ - 30km

Première journée de marche: surprise on n’ a pas eu chaud parce qu’il y a toujours un peu de vent.
De nombreux pèlerins sur la route dès notre départ à 8km après Burgos. Peu de curiosités touristiques sur le chemin, mais des espaces cultivés et un chemin presque rectiligne.. Nous n’avons traversé que 2 villages qui se rénovent . La partie du chemin fait sur la route goudronnée (10km) a été facilitée car il n’y avait pas de circulation.
L’arrivée a Castrojeritz était interminable. Le village autour d’un piton rocheux se déroule sur plus d’un kilomètre et trouver l’hôtel a été pénible. Le soir, la messe dite dans l’une des 4 églises a été expédiée en 20 minutes. Quand nous avons demandé au curé de signer les créanciales , il nous a renvoyé sur le «pas tout à fait curé» (synonyme de «suisse») pour le faire!!!
La journée a été moins difficile que ce que nous appréhendions.
Anne-Marie

13 Mai 2007 - CASTOJERITZ – FROMISTA - 26,1km

6 h debout! Rendez-vous dans la chambre de Ghislaine et Anne-Marie pour prendre le petit déjeuner autour d’une petite table et confortablement assis sur les lits. Jeannot arrive en nous demandant à qui appartiennent les chaussures trouvées dans son sac; à personne du groupe! fou rire général! Mystère?
Maintenant, il s’agit de sortir la voiture de Jeannot coincée par un automobiliste et garée beaucoup trop près . Jean-Marie emploie les grands moyens: crochet, corde élastique … ça y est le problème est résolu. A leur retour , nous partons à l’assaut, comme beaucoup d’autres pèlerins , du plateau de Mostelaros (900m) par une rude montée. Ouf! nous y voici en 40 minutes, mais là nous attend un vent d’ouest de face. Jeannot et Jean-Marie retrouvent le pèlerin qu’ils avaient secouru l’avant-veille , avançant tout de même avec difficulté.
Le ciel se couvre , le vent souffle toujours aussi fort. Tout à coup, c’est l’averse, le chemin file à perte de vue devant nous, pas d’habitations en vue, tout est plat, pas d’arbres, ce
ne sont que champs de céréales…Petite halte près de l’église d’Itero de la Vega où Jeannot reprend le 4×4 jusqu’à Boadilla del Camiño où il nous trouve une auberge pour nous restaurer et nous reposer de cette matinée à lutter contre le vent. La soupe dont rêvaient certains en marchant fut la bienvenue; nous clôturâmes le repas par une bonne tasse de maté pour avoir l’énergie de terminer. Après avoir longé le canal de Castilla et pris une photo aux écluses, nous arrivâmes dans un charmant hôtel de Fromista , situé en face de la très belle église romane. Le soleil était enfin revenu!
Marie-Rose

14 Mai 2007 - FROMISTA - CARRION DE LOS CONDES - 20,8km

Après une nuit reposante dans le très bon hôtel de Fromista, attaquons el camino vers 8 h 45. Nous longeons la route nationale sur 3 kilomètres environ.

Puis notre groupe de caminante
Emprunte une sympathique variante,
Fini le bruit des voitures
Nous sommes dans la nature.
On y voit peu de pèlerins
Sur cet agréable chemin.
Arrêt dans tout petit hameau
Où Brésilienne nous prend en photo.
Puis c’est devenu bucolique
Nous longeons un charmant rio
Charmés par le chant des oiseaux
Que tout cela est magnifique!
C’est presque l’heure du repas,
Chic , on arrive près d’Ermita,
Fière construction qui s’élève là
On va goûter nos petits plats…
A Villalcázar de Sirga
C’est la très belle Iglesia
Où Santa Maria la Blanca
Vous guerit de vos aléas.
Et prenons le dernier tronçon
Qui nous conduit à Carrion.
Bien contents nous y installons
Et puis la ville nous visitons.
Ce fut une bonne journée
Le temps, quand même, nous a gâtés.
On est heureux d’avoir passé
Encore ensemble une bonne journée.
Jacques

15 Mai 2007 - CARRION DE LOS CONDES - CALZADILLA DE LA CUERZA - 16,8km

Aujourd’hui grasse matinée! Rendez-vous à 8h sur la place pour charger les bagages .Départ pour le petit-déjeuner pris à l’extérieur de l’hôtel. Mais où est donc passé Jean-Marie? Quiproquo , il est parti déposer le 4×4 plus loin et Jeannot n’a pas suivi. Après le petit-déjeuner et quelques discussions sur le prix avec la serveuse, nous voici en route.
Nous suivons encore un chemin rectiligne et caillouteux, mais aujourd’hui il est agrémenté de fleurs sauvages aux couleurs magnifiques, de touffes de «lavande papillon» , la température est agréable.
Petite halte près d’une ferme pour prendre un petit en-cas avant d’attaquer la dernière partie du parcours . Au passage nous apercevons au loin un groupe de cigognes picorant dans un champ.
Nous arrivons à l’hostal Camino Réal où nous attend un bon repas avec une soupe bien appréciée.
Après-midi détente , cartes postales, lessive, découverte de la prochaine étape par Jean-Marie et Jeannot.
Un cycliste belge en mal de compagnie lie conversation. Il est parti de chez lui, via Vezelay. Il témoigne d’un meilleur accueil en France qu’en Espagne!!! (Est-ce un problème de langue?) Trouve qu’il y a trop de monde en Espagne et se sent bien seul! . Il est mandaté par sa paroisse (1 millier de personnes) à qui il donne des nouvelles par l’intermédiaire de son épouse.
Ghislaine nous offre gentiment l’apéritif en l’honneur de la naissance de son petit-fils Loïc . Nous passons ensuite à table pour un copieux et bon repas. Rendez-vous à demain à 7 h 45.
Marie-Rose

16 Mai 2007 - CALZADILLA DE LA CUERZA - SAHAGUN - 24km

Un départ à 8 h 30 sous un ciel bleu qui se couvre dans la matinée; Jeannot nous rejoint à 10km après avoir transporté des pèlerins allemands (une maman et son fils, la maman étant très fatiguée). Ghislaine aborde la route avec détermination, victime de la «tourista» , elle décroche après 11 H et va se reposer à l’hôtel. La route ne présente aucune difficulté , aucune curiosité. Une surprise nous attend sur le chemin: 2 personnes (1 homme et 1 femme) ont préparé une pause gourmande avec thé, café, fruits, eau chaude, jus de fruits et même quelques légumes. Un grand cahier permettait d’écrire le ressenti et une cassette de payer son tribu.
Un seul village avec 2 auberges (Moratinos) pour se restaurer. Le repas pris sur la terrasse de l’une d’elles; le prix avait été majoré de 1 E mais Jeannot le fit remarquer et la note a été révisée . Cette auberge présentait de nombreux outils de ferme et notamment cet assemblage ,tiré par un cheval, de 4 ou 5 grosses planches ferrées avec des morceaux de silex acérés pour libérer les grains des épis, (l’équivalent du fléau!!!). Rassurez-vous, ces explications nous ont été données par un Picard originaire de Corbie qui se restaurait avec sa femme , à la même auberge.
Après le repas, 1 heure 30 de marche, mais cette fois-ci sous le soleil pour arriver à Sahagun, gros bourg avec une ancienne église transformée en gîte de pèlerins.
Nous allons à la messe dans une résidence de personnes âgées: cet office ressemble bien à une de nos messes françaises.
C’est l’heure du souper, je tombe le stylo pour la bonne cause.
Anne-Marie

17 Mai 2007 - SAHAGUN - MANSILLA DE LAS MULAS - 37,4km

Aujourd’hui quelques kilomètres de plus que les autres jours.
En sortant de Sahagún «l’arc de San Benito» quelques photos sont prises… Deux itinéraires différents pour rejoindre Mansilla; Jean-Marie qui a bien étudié le trajet nous fait passer par El Burgo Ranero, trajet assez monotone.
A El Burgo, Jean nous trouve un très agréable coin pique-nique au pied d’un beau château d’eau en ciment et briquettes , une belle construction. Repas détente puis nous reprenons notre route monotone en raison de la chaleur et de la distance. Jean-Marie et Jean nous retrouveront sur le chemin.
Au loin se dessine la cordillère cantabrique. Quelques sommets sont encore enneigés . En sortant de El Burgos, nous trouvons un vieil homme tout heureux de nous ouvrir la porte de son église restaurée (charpente et plancher neufs) . Après quelques embrassades et effusions nous reprenons la route sous la chaleur et quelques platanes malingres qui nous donnent peu d’ombre. Nous avons sur notre droite un ouvrier agricole qui retourne la terre de son champ. Au loin un système d’arrosage à 8 bras, engin impressionnant et derrière un petit train de marchandises…
Jean-Marie et Jeannot nous récupèrent sur le chemin, nous sommes bien contents de prendre la voiture. Jacques aurait préféré continuer la route, aussi à 4km de Mansilla , Jean-Marie reprend le chemin avec lui.
Entrée dans Mansilla, des caves troglodytes nous surprendront. Arrivés à l’hôtel , repas puis tour de ville avec ses remparts et tours. Quelques belles églises, dont une transformée en centre information. Repas, la journée se termine. Bon repos , à demain.
A ce restaurant nous retrouvons deux personnes de l’année dernière; Jean-Marie avait aidé la dame qui ne pouvait plus porter son sac… le monde est vraiment petit.
Ghislaine

18 mai 2007 - MANSILLA de las MULAS - LEON - 18,7km

Nous quittons Mansilla à 8 h par le pont sur l’Esla. Au début: agréable camino mais qui, très rapidement le devient moins: bordure de route très fréquentée, pas d’arbres; puis nous empruntons la route elle-même notamment pour la traversée d’agglomérations sans caractère. Enfin nous reprenons le camino (vive le calme) au soleil exposé avec un très agréable arrêt dans un petit espace couvert comprenant deux fontaines, l’une d’eau potable, l’autre pas, et de quoi s’asseoir. Nous partageons quelques remontants et prises de photos. Nous reprenons notre chemin sous le soleil. Petite chapelle avec son nid de cigognes, ULM à la recherche d’un courant ascendant et nous voici près du 4×4.
Embarquons en voiture pour gagner Léon, mais où est la carte? Le sens de l’orientation de Jean-Marie nous permet d’arriver, un peu difficilement pour la voiture suiveuse, à la très belle Plaza de San Isidora sur laquelle nous déjeunons, mi au soleil, mi à l’ombre.
Après une petite sieste, place à la culture. Mais là, nous nous scindons: les dames, accompagnées de leur très humble serviteur, visitent la belle cathédrale,gothique, avec les commentaires du Guide Vert lus par Marie-Rose.
En sortant, achat de cartes postales et puis, nouvelle scission du groupe. A partir d’ici le commentaire va donc concerner uniquement ma promenade dans la ville avec Jeannot. D’abord: le tour de la cathédrale; nous avons été frappés d’une certaine identité entre la façade de cette cathédrale et son côté sud. Nous ne retrouvions pas exactement , face à la cathédrale, la même configuration que celle figurant sur le Guide du Pèlerin; je vous passe nos commentaires …(c’est une vieille photo! «ils» ont reconstruit depuis…») avant de constater qu’il s’agissait du côté sud!
Puis nous avons été voir successivement la «casa Bolines» (sans y entrer) et le très beau cloître du Palacio de los Guzmanes où avait lieu une exposition de minéraux et fossiles.
Encore quelques pas dans la ville et Jeannot a rejoint Jean-Marie pour l’étape de demain et je suis rentré rédiger calmement ce petit devoir.
Jacques

19 Mai 2007 - LEÓN - VILLADONGOS DEL PARAMO

Voilà une semaine de terminée!
Au petit-déjeuner nous disons Au revoir à deux couples qui s’arrêtent aujourd’hui .Peut-être à l’an prochain!
Ce matin nous quittons LEÓN et sa banlieue en voiture et démarrons à l’église moderne «La Virgen del Camino» par la variante «la Calzada de los Pelegrinos» qui nous évite de marcher en bordure de la N 120. Nous montons sur un plateau couvert de landes fleuries , ensuite des champs et quelques cultures irriguées. Le chemin est souvent rectiligne avec qqs légères montées et descentes. Arrivés à Chozas de Abajo nous faisons une petite halte près d’une fontaine sur la place pour prendre un peu d’énergie . En route pour Villas de Mazariffe où Jeannot doit nous trouver un endroit pour pique-niquer. C’est un village tristounet avec une église en bien mauvais état.
Il commence à faire chaud , nous apprécions ce coin de fraîcheur avec sa murette qui nous sert de siège et table.
Pas de grosse sieste, nous reprenons le chemin; route rectiligne sous un chaud soleil, une légère brise de temps en temps nous rafraîchit. Plus de pèlerins , seule une cigogne et ses cigogneaux installés sur un vieux transformateur nous regardent passer.
Enfin nous apercevons Jeannot qui vient récupérer Jean-Marie. Quant à nous, nous nous asseyons sous l’abri bus de la Milla del Paranas et je crois bien que nous avons fait tous notre petit somme. Arrivés à Villadongos del Paramo après avoir traversé San Martin del Camino, un peu de repos bien mérité. L’orage menace. Nous avons la messe à 20 heures.
J’espère que la nuit sera bonne car celle de Léon fut chaude et très bruyante
NB: la messe, précédée d’un chapelet , nous permit de voir St Jacques Matamore magnifique; un des 2 prêtres nous apprend que picard en espagnol désigne l’idiot du village (el picaro). A la sortie de la messe (21 h) nous essuyons un fort orage de montagne. C’est Jacques, le plus leste et le plus rapide qui a couru pour être moins trempé!!
Marie-Rose

20 Mai 2007 - VILLADONGOS DEL PARAMO - SAN JUSTO DE LA VEGA

La route, suivie ce dimanche , est très belle, à travers la lande, en bordure de bosquets; en longeant des terres irriguées (beaucoup d’eau, augmentée par l’orage de samedi soir et de la nuit), en franchissant le célèbre pont (20 arches, 200 m de long) d’Orbiga. 5 heures de cheminement avec un seul arrêt nature à la sortie d’un village où nous cherchions le 4×4. Erreur, ce n’était pas le bon village. Tout au long du chemin nous aurions pu faire le marché de légumes , il y avait tout ce qu’il faut pour une bonne soupe qui nous attendait à San Justo de la Vega, mais elle n’était pas faite avec le marché virtuel, non , c’était une épaisse soupe de lentilles, saucisses, lardons et œufs durs.
La cinquième heure de marche commence par un orage de grêle puis de larges gouttes et enfin de la pluie. L’horizon est bouché, ce qui nous prive de panorama au calvaire de Santo Toribio qui commémore l’endroit où le saint dépoussiéra ses sandales après avoir été chassé d’Astorga.
Après le déjeuner et une petite sieste, nous partons en voiture pour visiter Astorga, étape indiscutable du chemin, au croisement du chemin français et du chemin de Seville. Hélas, le musée de los Caminos est fermé, dimanche oblige. Nous découvrons une cathédrale gothique dont le tympan est très richement décoré et le palais épiscopal neogothique construit par Gaudi.
Une étape gourmande pour déguster le célèbre biscuit au beurre Mantecadas qui est vendu,dans toutes les boutiques . Nous l’arrosons d’une sangria originale en essayant de définir «la clémence» et en souhaitant «bueno camino» à Clément.

Anne-Marie

21 Mai 2007 - SAN JUSTO DE LA VEGA - RABANAL DEL CAMINO

Avant-dernier jour de notre périple 2007, sous la pluie comme nous l’a annoncé notre hôtelier hier soir…. Démarrons de la petite chapelle de l’Ecce Homo car nous avons visité Astorga hier… Cela nous avance de quelques kilomètres.
Nous marchons toujours sur le plateau de la Maragateria, un chemin bordé de magnifiques genêts d’une bonne hauteur. Les murets de pierres sèches rappellent le pays à certains. Nombreux sont les pèlerins sous la pluie dont la cape est en pièces. Jeannot dit qu’il croit être sur les monts de la Margeride. Dommage , le paysage doit être magnifique mais tout est dans la brume au loin…
Avant d’arriver à Santa Catalina de Somoza , un habitant nous propose à la vente (sous un parapluie) des bâtons, des coquilles, des coloquintes , des pin’s,…en nous assurant que c’était moins cher qu’au village. Anne-Marie et moi-même achetons des coloquintes, Anne-Marie s’en fait une belle broche… photos..
A el Ganiso (?) nous nous faisons une halte revigorante, il ne pleut plus, nous en profitons: il y a une maison délabrée avec un toit en chaume… détruit. Nous traversons sur le côté il y a des lavandes papillons, des genêts jaunes mais aussi des blancs, cela nous surprend, des bruyères, un bois de sapins avec des troncs noirs qui semblent brûlés, mais non, dit Jean-Marie, c’est une variété, ceux-ci sont plus ou moins couverts de lichens , il parait que cela se vend en Lozère. Ce bois est clôturé par un grillage à grands carreaux et des centaines de croix en bois faites par les pèlerins, certaines sont très originales, fleuries…. Nous faisons chacun la notre … Pas de vie animale autour de nous; il pleut, tiens! un petit coucou.
Par un sentier pierreux nous arrivons à Rabanal, montée pour retrouver notre hôtel qui s’appelle «le Refuge» . Vite! on va se changer pour le repas. La salle de restaurant rappelle encore les décors de Lozère. Nous nous installons , mais vrai, sans avoir bu, Anne-Marie appelle par 2 fois Marie-Rose «Marguerite» , grands fous rire, Marguerite est la maman d’Anne-Marie, alors … Puis repos bien mérité alors que les hommes «les pauvres» vont chercher les voitures.
Visite du village. Nous nous retrouvons pour le repas toujours aussi copieux.
Et bien: bonne nuit, demain un autre jour.
Ghislaine

22 Mai 2007 - RABANAL DEL CAMINO - EL ACEBO

De Rabanal del Camino
Nous empruntons un beau chemin
Qui nous conduit à El Acebo
Où le voyage prendra fin.
Ce fut un ravissement
D’abord le beau temps était là,
Et nous étions tous bien contents
Et partîmes d’un très bon pas.
Sur ce sentier ensoleillé
Bordé de fleurs et de bruyère
Nos yeux étaient émerveillés
Tout était beau en douce lumière.
Quelles sont ces fleurs? dis Marie-Rose?
Ces plantes que je ne connais pas
Elle sourit , puis, après une pause,
En donne le nom, tout simple ça!
Nous continuons sur le sentier
Où il faut parfois s’arrêter,
Ce parterre l’obstrue tout entier
Photo! on va traverser.
Puis maintenant nous arrivons
Près d’un village à l’abandon
C’est celui de Foncebadon
Quelle tristesse! quelle désolation!
Et pourtant au milieu des ruines
Se dresse encore le vieux clocher
Reste-t-il dans l’attente ultime
Du village un jour habité?
Nous reprenons le camino
Qui toujours au milieu des fleurs
Nous mène à la Cruz de Ferro,
Encore un instant de bonheur!
Là, nous attend notre Jeannot
Qui est arrivé en auto.
Heureux d’être ensemble là-haut
On va se faire prendre en photo.
Puis Anne-Marie donne le «la»
Pour chanter ensemble «ultraïa»
Nous l’entonnons de belle voix
Comme une prière, avec grande foi.

Encore, encore de blancs genêts
Et puis des jaunes, et des bleuets
De belles lavandes papillon
Jolie nature, que nous t’aimons
Mais tristes ruines nous traversons,
Lui aussi est à l’abandon
Seule est l’auberge des pèlerins
Dans ce qu’il reste de Manjarin.
Dernière descente nous conduit
Au charmant village d’El Acabo
Où bon repas nous réunit
Dans un très bon petit resto.
Des guides il faut nous séparer,
On se dit «A l’année prochaine»
Nous sentant tous bien soudés
Pour finir où Santiago mène.
Jacques

2006 - PAMPELUNE - BURGOS

9 avril 2006

El camino, esta delante de nos! ultreia! ánimo! sólo 700km
hasta Santiago!

Caminante! no hay camino
Se hace camino al andar
Al andar se hace camino
A Machado

Nous voici à Irun après une nuit calme bercée par les bruits du train. Petit déjeuner à la gare , toilettes aux toilettes de la gare: visite rapide des alentours de la gare et embarquement dans le talgo «Irun Barcelone pour 2 heures de voyageet arrivée juste pour le pique-nique avec les retrouvailles Covet et Cie et Danièle .
Le voyage en train nous a promené de San Sebastian , Tolosa,Zumarraga, Alsasua.
L’après-midi, grande visite de Pampelune où pas une église n’est ouverte pour la visite.
La fin d’après-midi:direction l’hôtel en suivant le chemin des pèlerins; le trajet s’est allongé parce que dans un joli parc nous avons perdu le chemin. Résultat pour un grand nombre, plus dekm et moins de repos avant le souper. Les chambres sont à 3 endroits différents et dans des appartements (16€ la nuit et par personne)
Souper épique: personne ne comprend rien au menu; que choisir pour bien manger? that is the question? Tirer au sort? Deviner en se renseignant auprès d’un client espagnol qui n’ a pas l’air de bien s’y connaître. Résultat: asperges ou soupe de pommes de terre et côte de porc, travers de porc ou rouleau de bœuf, poisson poêlé , dessert: glace ou yaourt; 10€ le repas.
Puis ce fut les transactions pour le petit déjeuner: non, pas avant 8 h 30, Niet . Oui pour 8 h OK.
Café, thé, lait, croisant, marmelade: Niet!
pain non grillé, beurre , marmelade: OK
Et pour 3,20 €
Anne-Marie

20 avril 2006 / PAMPELUNE - PUENTE LA REINA

Départ vers 8 h 45, sous le soleil! Nous laissons derrière nous Pampelune surplombée des Pyrénées pour nous attaquer à l’armée non pas de Charlemagne, ni de Aigoland, chef africain, (c’est dans cette vallée que les 134.000 hommes de Charlemagne écrasèrent l’armée de Aigoland dixit l’auteur de Pseudo-Turpin) , mais l’armée de «Molinos de viento» qui pense nous arrêter
sur la crête de l’Alto de Pardon 780 m.

Nous sommes passés!! Une nouvelle vallée s’étale devant nous, où nous attend, en bas , Puente la Reina . A l’entrée de Puente la Reina, on peut voir un pèlerin en fer forgé, évoquant la rencontre des chemins de Roncevaux et Somport (voie d’Arles).

Petits détails de la journée:
Jean-Marie doit aimer avoir une voiture propre, c’est le 2ème ce jour, comme ici, où se trouve une station de lavage à proximité! voir demain?.
MACABEO: non, ce n’est pas Macchabée, c’est le nom d’un raisin utilisé pour le vin de Navarre (dixit la réceptionniste de l’hôtel). Il vaut mieux, car c’est le nom de la chambre de Françoise et René, cela a réconforté Françoise qui a voulu se faire chouchouter par toute la bande, en se faisant une petite insolation.

Le chemin continue, les habitudes sont reprises, un petit passage par ci, par là, après un petit repas sympathique: pâtes au fromage, carde en salsa, une trucha con jambon, ou hamburger (steak haché), mousse de banane ou fromage blanc.

L’hôtel Jakue , où nous sommes, a installé une sorte «d’auberge de jeunesse» pour pèlerins, à 8 € la nuit pour les pèlerins, avec une machine à laver, cuisine, sympa, non?
René Pagès

21 avril 2006 / PUENTE LA REINA - ESTELLA - 22,5km

Réveil sur le petit matin , par la pluie sur le velux de la chambre, je pense déjà à la cape qu’il faudra utiliser, mais non, à 7 h nous chargeons les bagages , il ne pleut plus.
Après un petit déjeuner plus copieux que celui de la veille , nous quittons Puente la Reina en traversant cette petite bourgade par un pont romain sur le Rio Arga. Le pont romain de la reine Dona Estafania qui le fit construire , car les pèlerins redoutaient de le franchir à gué , à cause des crues importantes…
Nous longeons quelques terres cultivées, dans un champ quelques personnes cueillent d’énormes asperges.
Tout au loin nous apercevons le très beau village de Cirauqui en pente douce sur toute une colline , village entièrement restauré, les façades des maisons sont magnifiques: pierres, bois y sont assemblés…
Nous cheminons jusqu’à Lorca, point de rencontre casse-croûte avec Jeannot et Françoise – il y a des travaux sur l’autoroute qui nous obligent à suivre un itinéraire détourné du chemin, cela nous semble beaucoup plus long, ce chemin détourné n’en finit pas.
Coin repas trouvé, nous nous faisons servir par Jean et Françoise, petite gâterie de la part de celle-ci: petit beignet à l’anis. Reprenons rapidement la route vers Villapuerte. Nous traversons un pont ogival à 2 arches (arrêt photos) . Nous arrivons en périphérie d’Estella avec ses usines, notamment une avec des odeurs qui nous soulèvent le cœur , ce qui nous fait avancer rapidement. Nous entrons dans la ville; de nombreuses églises , les unes plus intéressantes que les autres. Faisons un peu de tourisme, car nous sommes très fatigués . …
Visite au Syndicat d’initiative qui nous indique qu’à 19 h, il y a une messe à l’église. Quelques uns y participent.
Ghislaine

22 avril 2006 / ESTELLA - LOS ARCOS - 20km

Réveil à 7 h - il pleut
Après un délicieux petit déjeuner à 7 h 30 (petit pain frais et croissant «pégous»), un au revoir à notre charmante serveuse (ça change de celle de la veille), vêtus de nos capes, nous voilà partis en traversant une grande partie de la ville.
A environ 2km, première halte à la fameuse fontaine à vin pour les soiffards (mais nous n’en sommes pas) et à eau fraîche pour les autres. Cela vaut une photo cette bodega improvisée! Espérons qu’elles seront réussies malgré le ciel grisâtre car sinon qui voudra nous croire?
500 mètres plus loin bi GR 65 (en souvenir de la bi.route de Jean-Marie). On attend les derniers qui s’attardent à la fontaine. On en profite pour «papoter» avec les pèlerins hésitant comme nous. Une jeune Baloise nous dit être partie il y a 3 mois, avoir traversé la Suisse, le Massif Central (qu’elle a trouvé très beau) le sud-ouest jusqu’à St Jean Pied de Port (col en espagnol). Elle portait une jolie cape de couleur et cela l’a amusée lorsque je lui ai dit que nous ressemblions à des chauve-souris avec les nôtres de couleur sombre. Nous avons continué à marcher péniblement dans la boue et sous la pluie, juste une courte halte sous une grange au milieu de la paille pour boire et avaler un en-cas . Toujours cette boue rouge et glissante et la pluie. Enfin une piste plus confortable pour nos pieds et au bout, quel bonheur: Françoise et Jeannot nous attendent près d’un abri. Petit repas rapide avec chorizo , jambonneau et départ pour les 10km restant. Tout le monde est mouillé et se refroidit. Vers 14 h, arrivée à l’hôtel Monaco pour un bain chaud et une bonne sieste, séchage des vêtements , distribution d’une poignée de fraises par Françoise. Une messe est prévue à 19 h, le repas du soir est fixé à 20 h. Finalement: messe à 20 h, repas idem. A vous de choisir. Tout le monde était présent au repas (salade composée, arrizo, gambas aux petits pois, suivis estofado de veau, omo à l’hawaîenne , pollo à la béchamel , truta mode de Navarre) copieusement arrosé de vin blanc, rouge et rosé du pays. Le ton est légèrement monté lorsque certains exprimèrent des regrets et des reproches concernant l’après-midi écoulée. Le repas manquait de glucides, ceux de devant ne faisaient pas suffisamment de halte. Enfin tout le monde s’est réconcilié et à 10 h extinction des feux.
Buenos noches
Danièle

23 avril 2006 / LOS ARCOS - LOGRONO

Lever: 7 h - Petit déjeuner: 8 h

Nous nous sommes retrouvés dans la salle de restaurant où un copieux déjeuner nous attendait. Il s’agissait d’un buffet très bien garni avec tout ce dont on pouvait rêver. Le bonus du jour: les fraises de la veille qui n’avaient pas été terminées. On décolle à 8 h 30, direction Viana à 18km.
Nous pouvons ajouter qu’il s’agissait de notre plus longue étape avec 32km répartis entre 18km le marin et 14km l’après-midi
Ce fut une étape très monotone qui accentua la fatigue des marcheurs en fin de journée en traversant le vignoble de la Rioja . Le bruit de la nationale 120 toute proche n’arrangeait rien.
Najera s’étend au pied de falaises rougeâtres . La ville témoigne d’un riche passé jacquaire et historique . Sa particularité est la présence de meubles géants exposés à différents endroits de la ville rappelant que c’est la capitale du meuble.

Cette étape nous permettra de passer de la Navarre à la Rioja, province renommée pour ces vins.
Premier arrêt à Sainsol où nous avons le plaisir de pouvoir visiter la chapelle romaine du Saint Sépulcre de Torres del Rio.
Nous passerons notre matinée à jouer aux montagnes russes pour traverser les différents villages. Arrivés à Viana la faim se faisait sentir et nous espérons manger au pied de la ville dans une esplanade verdoyante, malheureusement pour nous le casse-croûte nous attendait en haut d’une côte dans le village. Arrivés au point de rendez-vous, les hommes ont manifesté leur mécontentement de ne pouvoir profiter de cette aire de repos ombragée pour faire la sieste. Heureusement un bon pique-nique était prêt pour nous accueillir, ce qui ramena la sérénité dans le groupe, car un ventre bien rempli rend les choses plus faciles, d’autant plus que Jean-Marie nous indiqua que nous ferons une économie de 4km , car l’hôtel de situait à l’entrée de la ville.
A l’approche de Logrono nous avons dû quitter le camino pour rejoindre l’hôtel, Jean-Marie et Jeannot proposèrent de couper à travers champs, malheureusement nous avons rencontré un cours d’eau incontournable. Jean-Marie après avoir escaladé l’autre rive nous proposa un passage plus loin. Jeannot aida les marcheurs qui le souhaitaient à franchir la difficulté. Anne-Marie décida de se débrouiller toute seule et par manque de chance mit un pied dans l’eau , fou rire de l’assemblée. La seconde difficulté consista à traverser une autoroute très fréquentée . Olivier demanda si l’hôtel était encore loin, Jean-Marie lui répondit qu’il se trouvait 600 m après le bâtiment noir qui se dressait au loin. En fait l’hôtel était situé 600 m avant.
Olivier et Flo

24 Avril 2006 / LOGRONO - NAJERA 28km

Les marcheurs arrivent en début d’après-midi avec le soleil. Les cigognes font leurs nids sur le toit du monastère et font beaucoup de bruit en claquant du bec. L’affaire est une affaire de famille.
Pneu crevé: où? quand?
Après le dîner , Jean-Marie et Jeannot ont essayé de récupérer la roue de secours (n’ayant jamais servie celle-ci est difficile à sortir). Problème de porte pour accéder à la chambre: 3 clefs , a) une pour la porte d’entrée de l’immeuble; b) une clef pour le couloir du second et enfin c) la clef de la chambre. Mais le comble est que les mécaniciens ne peuvent plus accéder à la chambre, donc Marie-Rose et Françoise en chemise de nuit doivent descendre ouvrir la porte à Jeannot et à Jean,-Marie … Tout est bien qui finit bien . On va enfin pouvoir essayer de dormir . Petit déjeuner à 8 h et départ à 8 h ½.
Françoise Pagès

25 avril 2006 / NAJERA - SANTO DOMINGO DE LA CAJZADA - 21km

Journée fraîche, sans soleil, résultat; le repas de midis‘est pris dans la «chazelle» sur la paille et des bancs.
Le matin Jean-Marie a fait réparer le pneu.
Région de grande culture, la Rioja où se cultivent des remolachas (betteraves), les champs sont arrosés. Une partie du repas a été de décliner et rechercher sur le dictionnaire tous les noms de légumes et c’est en repartant qu’en lisant le panneau d’indication des cultures en anglais que Jacques a trouvé. Au menu: :asperges du pays succulentes et bien appréciées par nous tous, pâté de foie lozérien et fraises de pays;
Curiosité: un couple d’allemands accompagné de 2 chiens dont un portait son casse-croûte «royal canin».
Santo Domingo et son coq et sa poule à l’intérieur de l’église. Visite de la cathédrale et de son musée. Hébergement chez les Cisterciennes avec, à l’accueil , Sœur Purification qui a demandé un paiement «métallico» d’où problème, chez les religieuses! nous avons assisté à la messe du soir (11 religieuses gèrent un établissement rénové, avec de vastes salons.
Travail de groupe

26 avril 2006 / SANTO DOMINGO DE LA CALZADA - BELORADO 25km

8 h, départ sous un ciel en partie couvert de l’Hospederia Cisterciense , et après avoir franchi le pont nous prenons la variante qui, si elle nous allonge d’1,6OOkm nous évite les bruits de la circulation. Nous allons d’un bon pas sur un large chemin à travers un paysage vallonné, quelques belles grimpettes tout de même.
Nous arrivons à Grañon où nous visitons l’église de Saint Jean-Baptiste , ornée d’un retable Renaissance aux sculptures de toute beauté .
Au village suivant Jeannot et Françoise nous attendent pour savoir si tout va bien – Rendez-vous à Viloria de Rioja, village natal de Santo Domingo de Calzada pour le pique-nique. C’est près de léglise, sous un porche, que nous attend le casse-croûte: asperges (encore!) mais elles sont tellement bonnes!, artichauts, chorizo doux, boudin au riz (bien meilleur que le précédent!), notre cagette de fraises (profitons-en!) et nouvelle spécialité: le gâteau en forme de coquille St Jacques (feuilleté garni de marmelade parfumée à l’orange). Petite sieste pour certains , un bon café et c’est le départ sous le soleil. Notre chemin suit la Nationale. Que de camions et de bruit, avec de temps en temps un coup de klaxon bien sympathique à notre intention.
Nous arrivons vers 17 h à Belorado. Notre attention est attirée par 2 énormes nids de cigognes bâtis en haut du clocher d’une église . Nous traversons la ville, Françoise et René nous attendent pour nous donner les renseignements sur l’hôtel.
Nous nous retrouvons à 8 h 30 pour un bon repas.
Rendez-vous est pris pour le petit-déjeuner entre 8 h et 8 h30.
Départ à 9 h pour une matinée de marche. Quelle chance! demain c’est grasse matinée!!
Marie-Rose

27 avril 2006 / BELORADO - VILLAFRANCA

Il n’est pas vraiment très tôt
Quand nous quittons Belorado
Nous retrouvons el Camino
Notre nouvel Eldorado.
Après passage d’un joli pont
Nous traversons une station,
Notre chef toujours plein d’entrain
Nous dit:»Mes enfants, faites le plein».
Nous suivons alors le chemin
Agréable en ce beau matin,
Et c’est ainsi que très bientôt
Nous atteignons Tosanto.
Première halte dans ce hameau
Pour nous abreuver d’un peu d’eau,
Florence y fit chanter le coq
Qui, de peur, fila au paddock.
Puis après une légère montée
On s’arrêta pour apprécier
Et pour certains photographier
Un ermitage dans le rocher.
Une descente et un petit plat,
Ce fut ainsi qu’on arriva
Au village de Villambistia
On s’arrêta à l’ermita.
Il y eût séance photos
Devant la non potable eau,
Qu’ignorant cela j’ai bien bue
Vais-je pouvoir rester bien dru?
Espinosa, nouvel arrêt
Pauvres maisons abandonnées.
(Là on nous régala
De dattes et de chocolat).
Puis, à nouveau, beau paysage,
Harmonie, douceur, vraie image,
Mais commencerait la montée
Que le guide nous a annoncée.
Quelques pas, puis, ce n’est pas vrai!
Françoise, avec nous, eut pu rester,
C’est tout plat, on reste bien frais

Pas de fatigue, pour continuer.
Une pensée devant ce qui fut
De Saint Félix le monastère,
Là où les restes reposèrent,
(du moins sur le guide je l’ai lu)
Du comte Diego de Porcelos
Le grand fondateur de Burgos.
Rapidement Villafranca
Que j’aperçois au bout là-bas
Et on arriva tout piano
A la pension El Pajaro
Au restaurant on se dirige,
Mais c’est là qu’il faut qu’on pige:
Ou bien à table, t’as le menu
Au bar: las tapas, c’est prévu.
Nous, en bons français, en somme,
Faut qu’on ramène notre pomme
Au resto on mange les tapas
Que nous sert le patron sagace.
Mais mon petit doigt m’a surpris
En me murmurant que certains
Au bar et en catimini
De tapas on fait festin.
Ce fut une bonne journée,
Je vais donc rendre mon tablier
Heureux de sentir l’amitié
Dont chacun de vous m’a comblée.
Jacques

28 avril 2006 / VILLAFRANCA - ATAPUERCA - 22km

Il était une fois une autre étape pour « Les amis de Saint Jacques».
Après le petit déjeuner un peu incongru, chargement de la voiture avec les bagages, les hommes s’exécutent , pendant que les femmes regardent sagement.
Eh! c’est parti! jusque là pas de difficulté, petit échauffement (petite montée derrière l’église) là tout va bien, mais après? aîe! aîe! aîe! ça monte, ça monte! et attention, personne ne parle, sauf Jean-Marie qui encourage à sa manière. Pourtant chacun avance à son rythme à travers des chemins qui ressemblent à la Margeride, spectacle magnifique dans le froid et la brume.
En chemin nous rencontrons un couple, l’un Irlandais et l’autre Australienne qui marchaient de bon pas avec un énorme sac à dos dans une montée à n’en plus finir; parfois, il me semble que je suis bien légère ne portant pas de sac à dos aussi gros qu’eux , mais comment font-ils? Enfin, toujours avec de l’élan une pause s’impose! un besoin de sucre pour remettre la machine en route pour encore quelques kilomètres, jusqu’à San Juan de Ortega.
Ah! chouette, Ghislaine propose au groupe des barres de chocolat Milka , miam, miam, 2 bouchées et toc, fini! Puis Anne-Marie nous propose des dattes, ah! elles sont bien délicieuses. Tout d’un coup le couple au gros sac à dos qui avait fait du stop arrive à notre «hauteur»; Anne-Marie leur propose quelques dattes que nous partageons ensemble, puis nous reprenons la route, contents car le ventre est un peu plus plein.
Jacques, toujours en tête; Olivier d’un bon pas s’arrête de temps en temps pour prendre des photos; Françoise et René marchant à leur rythme et le reste du groupe aussi. Au bout d’un moment la vue fut magnifique, une descente avec, au loin, la silhouette d’un bel édifice: le monastère de San Juan de Ortega, XIIème siècle; un monastère sublime à l’extérieur comme à l’intérieur; quelques photos ont été prises. Pour arriver au monastère, il faut monter jusqu’à 1025 mètres d’altitude me dit un prêtre ermite que Jacques connaissait à travers un ouvrage qu’il avait lu concernant Compostelle, brave homme avec qui j’ai discuté et qui a tamponné nos créanciales.
Que d’émotion! je retourne vers le groupe où tout le monde met de l’ardeur pour dresser une table, puisque le «padre» nous prête un abri pour le repas de midi.
Chacun prend place, l’estomac dans les talons. Nous attendons de savourer nos fameuses asperges et les poivrons si goûteux du midi.
Pensant tous que nos asperges proviennent d’Espagne puisque nous avons vu des champs d’asperges en marchant en Rioja et en Navarre. Olla! Olla! Jean-Marie déclare: Oh! savez-vous d’où proviennent nos asperges du midi? Réponse du groupe: non! d’Espagne? Jean-Marie répond: de Chine . Stupéfaction et rire, et Jeannot qui rajoute: et nos poivrons si doux d’Espagne, d’où proviennent-ils? Ben, d’Espagne! et non: du Pérou. Enfin, le repas fut exquis même que l’on a mangé des poivrons d’Espagne cette fois, si, et c’est vrai!
Nous poursuivons notre route vers Agès en traversant une forêt de chênes avec 4 vaches espagnoles, s’il vous plait, avec des cloches au cou pour nous saluer, ceci sur un plateau au grand vent froid.
Une halte à Agès pour prendre de l’eau à une fontaine et visiter l’église si jolie. Sachant qu’à ce village, autrefois, entre le XIIème et le XVème siècle , il y passait 250.000 à 500.000 pèlerins , soit 10 fois plus qu’aujourd’hui.
Arrivée à Atapuerca , Anne-Marie traversa le village sans s’arrêter car, prise dans son élan, elle n’avait pas vu les signes de Jean-Marie qui indiquait la direction de l’hôtel. Olivier et Florence se lancèrent à sa poursuite. Arrivée à la sortie du village elle ne vit plus le groupe et rebroussa chemin. Elle rencontra Olivier et Florence qui lui indiquèrent la direction du gîte . Le gîte était tenu par un français originaire du Gers qui s’est installé dans le village il y a 30 ans. Celui-ci est très accueillant et bien restauré, style Art et Déco façon marcheur de St Jacques avec confort. Maintenant nous attendons notre miam-miam-dodo avec impatience (dîner servi à 20 h 30). Mais avant nous avons pris le champagne (production spéciale de Jean-Marie cuvée 1999) avec les propriétaires du gîte pour fêter les 1000km qui seront atteints demain 3km après le départ d’Atapuerta.
Olivier et Flo

29 avril 2006 / ATAPUERCA - BURGOS 21k / BURGOS – BEAUVAIS

Après une visite de Burgos et sa cathédrale magnifique (il a fallu attendre 16 h pour y rentrer, eh! oui, c’est l’Espagne) , quelques souvenirs achetés en attendant.
Départ Burgos 18 h 07: 1 mn d’arrêt. Calsada; Paconcho; Miranda de Ebro; Manzanos; Victoria; Alsasua; Zumarraga; San st Sebastian; Irun; Hendaye. (c’est le train pour Irun avec les arrêts.)
Pour découvrir la direction , le nom des gares est noté ci-dessus au fur et à mesure.
A l’heure du souper , Françoise et René donnent le «la» pour commencer. L’appétit est de mise malgré le bon repas au restaurant à midi à l’entrée de Burgos. Notre bon sens nous fait prendre le bus de la ville pour s’éviter un long trajet fastidieux à travers la ville.
Irun Hendaye: changement pour le train couchettes jusqu’à Paris. Les FRAISSE dans un compartiment , une couchette libre en bas pour les bagages. Quel confort!
Le compartiment d’à côté: le reste de la troupe.
Arrivée Paris à l’heure. Le fils de Jacques et les voisins de René et Françoise sont là pour le petit déjeuner (café, croissants) et le retour à Beauvais. Les FRAISSE seniors attendent quelques minutes Cécile qui les ramènera , avec le chien, à Beauvais.
C’est la fin de la 5ème étape.
Anne-Marie